Santé mentale au Yukon : les jeunes et la famille d’abord
Le gouvernement du Yukon a dévoilé jeudi sa stratégie en santé mentale pour les 10 prochaines années dont les deux premières cibleront les enfants, les jeunes et la famille.
Un million de dollars est réservé dans le présent budget pour des initiatives liées à cette stratégie. Le ministre de la Santé et des Servives sociaux, Mike Nixon, en a fait l’annonce en compagnie de représentantes des Premières Nations du Yukon et d’un organisme de sensibilisation à la santé mentale. M. Nixon affirme que son ministère a procédé à de nombreuses consultations pour développer sa stratégie.
Selon les données du gouvernement, 7500 Yukonnais sont aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de dépendance.
Un début
« Nous savons que cette stratégie de 10 ans ne pourra pas traiter immédiatement toutes les lacunes du système de santé mentale. Ce qu’elle pourra faire, c’est nous fournir une base solide sur laquelle bâtir un cadre », a admis le ministre Mike Nixon.
Le médecin hygiéniste du Yukon, Brendan Hanley, croit pour sa part qu’il faut commencer quelque part. « On peut toujours dire qu’il faut investir plus, mais ce qui est plus important en ce moment, c’est de prendre deux pas de recul pour voir la situation en entier. »
La stratégie en santé mentale se veut une approche collaborative avec les organismes communautaires et les Premières Nations pour offrir un meilleur accès aux services et augmenter la capacité à offrir des services des villages en offrant de la formation et du développement.
Patricia Bacon, qui travaille en première ligne auprès de clientèles vulnérables ayant des problèmes de santé mentale et de toxicomanie, aurait aimé voir plus d’initiatives. « Cette population a des problèmes immédiatement et c’est nécessaire d’implanter des programmes qui traitent spécifiquement les problématiques de dépendance et de santé mentale. »
Le ministre croit toutefois que la construction du nouveau centre de désintoxication et la création de logements devraient pouvoir y répondre en partie.
Les francophones espèrent se faire entendre
La stratégie, telle que dévoilée, ne parle toutefois pas de services spécifiques aux francophones. Le président du Partenariat communauté en santé, Régis St-Pierre, affirme que l’aspect de collaboration dont parle le document laisse entendre que les francophones devraient être pris en considération.
Nous, on avait identifié la jeunesse et les personnes âgées comme étant des populations à risque […]. Le travail qui reste à faire maintenant, c’est de s’assurer que nos priorités font partie des priorités du gouvernement.
La directrice du Partenariat communauté en santé, Sandra St-Laurent, croit quant à elle que l’organisme francophone a accès, par l’entremise de ses partenaires nationaux, à de l’information pertinente pour appliquer les meilleures pratiques par rapport des clientèles isolées.