L’Aurore boréale, du Yukon, gagne un prix grâce à son site Internet

Un texte de Nassima Way
La publication yukonnaise L’Aurore boréale a reçu le Prix d’excellence-Présence numérique. Elle a aussi remporté le Prix d’excellence pour le projet numérique de l’année. Le prix qui récompense le journal de l’année revient au Courrier de la Nouvelle-Écosse.
En tout, 16 prix ont été remis lors du Gala des Prix d’excellence de la presse francophone, qui a clôturé le Congrès national de Réseau.Presse, à Whitehorse, au Yukon.
Le thème principal de cette grand-messe des médias locaux francophones en milieu minoritaire était principalement centré sur la destinée de ces derniers, dans un écosystème bousculé par les réseaux sociaux, le manque d’effectif et l’amenuisement des revenus publicitaires et du financement privé et public.
L’année qui vient de s’écouler a été extrêmement remplie de défis, dit Nicolas Jean, président de Réseau.Presse et directeur général du « Courrier de la Nouvelle-Écosse ».
C’est certain que, quand on regarde les indicateurs de base ou des indicateurs qui permettent à ces médias de survivre, ça ne va pas bien, c’est certain. Donc, il y a un sentiment, un certain sentiment d’urgence qui teinte toujours nos conversations, mais on a aussi tout un tas d’opportunités, ajoute-t-il.
La nouvelle génération : un puits d’innovation
Comme la nouvelle génération n’est plus à l’horizon, mais bien présente et à portée de main, les publications tentent de s’adapter en développant des stratégies de proximité pour que les jeunes remarquent leur existence.
Aujourd’hui, on fait beaucoup de choses, on fait de la vidéo, on est tous présents sur Internet, on a des podcasts.
Lors de son entrevue à l’émission Phare Ouest, en Colombie-Britannique, il a aussi expliqué que, pour sensibiliser les jeunes à l’information locale et francophone de sa région, une formation en journalisme est donnée aux élèves du secondaire.
Ce qui est important, bien évidemment, c’est de faire la promotion de nos médias dans nos communautés, d’essayer de rétablir un lien avec la jeunesse qui a un peu perdu cette connexion, indique Nicolas Jean.
Le contenu de ces derniers est ensuite publié dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse. C’est une façon de créer un rapport affectif.
Une solidarité essentielle à la survie
Les équipes des journaux francophones en milieu minoritaire travaillent également ensemble pour trouver de nouvelles façons d’attirer un public plus jeune.
Marcia Enman, la directrice générale de La Voix acadienne, un journal de l’Île-du-Prince-Édouard, assiste depuis les années 1980 aux congrès nationaux de la presse francophone en milieu minoritaire.
J’apprends des choses des autres journaux. Et puis, je peux ramener ça dans les opérations de La Voix acadienne. Donc, pour moi, j’apprends, j’apprends, j’apprends, dit-elle en ajoutant que ce partage d’idées n’est pas à sens unique.
Moi, je vais prendre des idées de, disons, le journal de « La Liberté », journal « L’Aurore boréale », mais on s’échange. Je trouve ça important qu’on continue de se rencontrer.
La solidarité a notamment permis à L’Aurore boréale d’adapter le concept d’un magazine développé par Le Gaboteur de Terre-Neuve-et-Labrador.
Cette solidarité ne se limite pas aux échanges de bons coups et de savoir-faire.
Maryne Dumaine, directrice générale de L’Aurore boréale, explique que les 21 journaux francophones, membres de Réseau.Presse, ont également signé une déclaration commune qui sera le socle des activités futures de lobbying auprès du gouvernement fédéral.
On veut vraiment s’entendre pour avoir un message de lobbying fort sur la situation des journaux, les choses dont on a besoin au niveau politique, surtout qu’on a des élections qui s’en viennent. Donc, on a besoin de solidifier notre message.
Avec des informations de Sarah Xenos, Claudiane Samson et l’émission Phare Ouest
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