Une Première Nation du Yukon revendique son autorité sur l’utilisation de ses terres

Dawna Hope montre du doigt les détails d'une carte.
Dawna Hope, cheffe de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, devant une carte de son territoire traditionnel. (Photo d’archives : Radio-Canada/Camille Vernet)

La Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun est en désaccord avec le gouvernement du Yukon sur la question de qui possède l’autorité en matière de prospection minière sur son territoire traditionnel.

La semaine dernière, la Première Nation a déclaré qu’elle poursuivait la planification de l’utilisation de ses terres et qu’elle considérait les demandes minières sur son territoire comme indésirables et illégales.

Elle a affirmé qu’elle pourrait avoir recours aux tribunaux si nécessaire.

La déclaration est survenue après la signature par la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun d’une entente avec le gouvernement territorial afin de commencer à planifier l’utilisation de son territoire traditionnel, qui s’étend sur quelque 35 000 kilomètres carrés, soit 7 % du Yukon.

La Première Nation a déjà exprimé son opposition aux travaux de modernisation de la législation minière du Yukon.

Ce processus aurait dû être terminé il y a 30 ans, affirme Dawna Hope, cheffe de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun. Nous ne serions pas dans cette situation si nous savions où se trouvent les zones autorisées et les zones interdites.

Pour renforcer sa position, la nation autochtone a invoqué une décision de la Cour suprême du Yukon de 2023 au sujet d’un projet minier sur son territoire. Cette décision a établi que l’approbation de nouveaux projets de développement pendant la planification du territoire minait le processus.

La Première Nation a aussi adopté sa propre politique de gestion des projets miniers sur ses terres ancestrales.

Nous souhaitons établir une relation respectueuse qui s’inspirera de notre propre politique ainsi que du processus de planification du territoire, comme l’indique notre entente définitive, dit Mme Hope.

Le gouvernement en désaccord

John Streicker, ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, dit que le gouvernement ne partage pas l’opinion de la Première Nation au sujet de la légalité des claims miniers sur son territoire pendant l’élaboration du plan d’utilisation des terres.

Bien que la politique de la Première Nation puisse être un outil utile pour aborder ce sujet avec elle, cette politique ne lui accorde pas le dernier mot, ajoute-t-il.

Même si le gouvernement exige que les minières consultent les Premières Nations, John Streicker souligne que l’entente définitive de Na-Cho Nyäk Dun stipule elle-même que le gouvernement du Yukon conserve la compétence législative et de gestion du développement minier sur les terres non désignées.

 La loi en vigueur est celle du Yukon. Elle le restera jusqu’à l’adoption de la nouvelle loi, a-t-il conclu.

Avec les informations de Marissa Meilleur

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