Eau contaminée dans 2 écoles à Yellowknife : le GTNO présente ses solutions
Les sources de contamination au plomb dans les deux écoles ne seront sans doute jamais trouvées.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a dévoilé mercredi les mesures qui seront mises en place pour éliminer les risques liés à la contamination au plomb de l’eau potable des écoles Range Lake North et William McDonald, à Yellowknife.
Dans un communiqué, il précise que l’ensemble des fontaines et accessoires
utilisés pour boire de l’eau ou préparer la nourriture seront remplacés dans les deux écoles, et que l’eau y sera régulièrement testée.
À l’École William McDonald, des filtres à charbon actif, qui permettent de retirer le plomb, seront ajoutés à toute source d’eau utilisée pour boire ou pour préparer de la nourriture. Le gouvernement précise qu’il ne prévoit pas de remplacer les conduites.
À l’École Range Lake North, un système de rinçage automatique sera installé pour empêcher l’eau de stagner dans les conduites et d’accumuler du plomb.
Selon Michael Auge, gestionnaire à la planification des immobilisations pour le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation des T.N.-O., ces mesures coûteront entre 75 000 et 80 000 $ pour l’École William McDonald et autour de 125 000 $ pour l’École Range Lake.
Une interdiction de consommation de l’eau est toujours en place dans les deux écoles.
En entrevue à CBC/Radio-Canada, M. Auge a déclaré que le ministère a bon espoir de pouvoir installer l’équipement, faire des tests et obtenir le feu vert de l’administratrice en chef de la santé publique des T.N.-O. avant le début de l’année scolaire.
Le GTNO a également annoncé, mercredi, l’élaboration d’une stratégie pour analyser l’eau de toutes les écoles du territoire.
Certains établissements seront traités en priorité selon l’âge du bâtiment, l’âge des élèves, les données existantes sur la qualité de l’eau et les résultats de l’échantillonnage aléatoire initial.
L’École N. J. McPherson, à Yellowknife, pourrait être testée avant le début de l’année scolaire, puisque les résultats de récentes analyses affichent un niveau de plomb élevé, a précisé M. Auge.
Causes inconnues
Selon Michael Auge, les sources de contamination aux plombs dans l’eau des deux écoles ne seront probablement jamais connues.
« Il faudrait arracher des murs et procéder à une enquête d’envergure », explique-t-il.
« Même si nous identifions une source de plomb, il pourrait y en avoir d’autres. Il faudrait vérifier chaque composant », ajoute-t-il.
« Pour l’instant, nous sommes sûrs qu’installer des filtres et remplacer les accessoires réglera le problème », affirme-t-il. « Nous ne voyons donc pas l’utilité de trouver les sources de la contamination. »
M. Auge précise que bien qu’il ne soit pas prévu de remplacer les conduites pour l’instant, certaines pourraient l’être au moment où les bâtiments subiront les rénovations d’usage prévues en milieu de vie.
Un haut niveau de plomb avait d’abord été détecté en janvier dans l’eau des écoles. Le problème n’a toutefois été divulgué qu’en mai par le gouvernement, ce qui a provoqué de nombreux questionnements quant aux raisons pour lesquelles les parents, enfants et employés n’ont pas été avisés avant.
La situation a poussé le territoire à mandater une enquête indépendante. Les conclusions indiquent que le GTNO n’avait pas compris les implications sanitaires de la situation.
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