Une moule dans la mine, une bande dessinée qui vulgarise les enjeux environnementaux de l’Arctique canadien

 

(Courtoisie de l’auteur)
Au Canada, un concours qui jumelle des chercheurs et des bédéistes dénommé L’Illustre recherche donne naissance à une petite bande dessinée qui explique l’importance des études environnementales avant de commencer l’exploitation du sol.

« La bande dessinée documentaire est un style qui est de plus en plus utilisé pour transmettre de l’information. Ce que je trouve vraiment intéressant avec la bande dessinée c’est la complémentarité entre le texte et l’image, c’est ce qui permet de créer des décalages », nous explique l’auteur Martin PM.

Martin PM est l’un des cinq bédéistes qui ont été jumelés dans le cadre du concours « L’Illustre recherche » qui a couronné cinq chercheurs. Le concept est simple cinq chercheurs se voient remettre une bande dessinée illustrant le sujet de leur travail de doctorat ou de maîtrise. Le bédéiste a été jumelé à une candidate au doctorat, Gwyneth MacMillan, qui travaille sur la transformation des écosystèmes arctiques d’eau douce.

« Mon sujet de recherche se penche sur les contaminants dans les eaux douces du Grand Nord », nous explique Gwyneth MacMillan jointe au téléphone par Regard sur l’Arctique. « La bande dessinée se penche sur les terres rares, un sujet sur lequel j’ai récemment travaillé. Ce ne sont pas des métaux très connus et je trouve cela important qu’une bande dessinée puisse vulgariser le sujet. Je pense que c’est capital qu’on commence à mieux les connaître et que l’on soit conscient des problèmes que leur exploitation peut causer. »

l’importance des études environnementales
(Courtoisie de l’auteur)

La bande dessinée, qui ne manque pas d’humour, est intitulée Une moule dans la mine. Elle explique en deux pages, ce que sont les terres rares, la pollution qu’entraîne leur exploitation et l’inquiétude qui existe en ce moment au Nunavik.

« 95 % des terres rares sont actuellement exploitées en Chine qui contrôle presque entièrement ce marché. Il existe une vingtaine de projets miniers actuellement au Canada, dont trois mines au Québec », nous dit Gwyneth MacMillan.

Cette bande dessinée fait ainsi la promotion des études environnementales avant de débuter l’exploitation de métaux dont nous ne connaissons encore pas assez les impacts sur l’environnement et l’écosystème. Dans la ville de Kangiqsualujjuaq, ce sont les élus qui ont demandé à l’équipe de scientifiques dont fait partie MacMillan de leur constituer une base de données, après le passage d’un groupe minier dans leur village. « Le groupe avait dévoilé son plan d’exploitation à la population, mais celle-ci n’avait absolument rien compris », rajoute MacMillan.

Vous pouvez également aller voter sur Facebook pour votre bande dessinée préférée, et la personne qui aura le plus grand nombre de mentions « J’aime » remportera un prix de 250 $ !

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