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Photo Credit: ICI Radio-Canada

En vie de couple, les Québécois sont distincts des autres Canadiens

Comment vit-on en couple au Canada? En réponse à cette question de l’un de nos internautes, on peut établir d’emblée que lorsqu’il est question du modèle de couple le plus à la mode au Canada, il y a une très nette division entre le modèle préféré par les Québécois et celui adopté à l’extérieur du Québec.

Le Québec préfère l’union libre tandis que dans le reste du Canada, mis à part les territoires du Grand Nord, l’union libre est plus un prélude au mariage, qui, lui, demeure toujours la référence pour la constitution des familles.

Si les unions libres au Québec durent plus longtemps que celles dans les autres provinces, elles sont cependant à la base plus instables que les mariages.

Au Québec, la proportion de couples qui vivent en union libre est de 36 %, près du double de la moyenne canadienne.

Les Québécois se distinguent, mais ils se comparent aussi à bien des Européens

Benoît Laplante, professeur à l’Institut national de la recherche scientifique de l’INRS
Benoît Laplante, professeur à l’Institut national de la recherche scientifique de l’INRS © INRS

Les Québécois, dans leur choix de modèle de vie de couple, se comparent beaucoup aux choix des citoyens de l’Angleterre, mais aussi à ceux de la France et des pays scandinaves comme la Suède.

C’est ce qu’explique Benoît Laplante, professeur à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) : « La Suède est le premier pays où l’on a remarqué que l’union libre se répandait, et aujourd’hui, elle est aussi répandue au Québec qu’en Suède.

En Suède, comme au Québec, le mariage est ainsi devenu une étape facultative de la vie de couple. La préférence de l’union libre au Québec est souvent associée aux transformations sociales des années 1960, et notamment à la perte d’influence de la religion catholique.

Mais que l’on soit en union libre ou marié, les risques de dérapages sont élevés. Environ 40 % des mariages au Canada se terminent par un divorce, et les familles monoparentales représentent maintenant environ 20 % des ménages.

Les couples canadiens cachent aussi beaucoup d’infidèles…

Comme vous découvrirez dans ce reportage, les sites web faisant la promotion de l’infidélité sont particulièrement prisés des Canadiens, peu importe la province.

Tous sexes confondus, le taux d’adultère moyen est d’environ 21,7 % au Canada. Dans le détail, les hommes (23 %) sont légèrement plus volages que les femmes (19 %).

Classement selon le site Ashley Madison
Classement selon le site Ashley Madison en 2013 © Radio-Canada

La vie en couple au Canada, toutes provinces confondues

Environ 14 millions de personnes de 20 ans et plus, soit 54,8 % de la population adulte canadienne, sont mariées et vivent sous le même toit.

Un autre 3,2 millions de personnes, ou 12,4 % des Canadiens de 20 ans et plus, sont conjoints de fait et cohabitent ensemble.

Finalement, 6,4 millions de personnes ne sont pas dans une relation de couple stable (24,5 % des 20 ans et plus).

Environ 1 Canadien sur 13 entretient une relation de couple sans vivre ensemble

On les nomme des « unions non cohabitantes ». Deux personnes y entretiennent une relation de couple stable, mais sans partager le même domicile.

Ces couples « vivant chacun chez soi » (VCCS) impliquaient au Canada, en 2011, 7 % des personnes de 20 ans et plus et représentaient 1,9 million de Canadiens. Ce pourcentage était en légère diminution par rapport à 2001.

Chez les 20 à 24 ans, c’est près de 1 personne sur 3 qui vivaient dans ce genre d’union (31 %). Cette proportion diminuait à 17 % chez les 25 à 29 ans et variait entre 3 % et 5 % au sein des groupes d’âge se situant entre 30 et 59 ans.

Enfin, seulement 2 % des personnes de 60 ans et plus faisaient partie d’une union non cohabitante en 2011.

Alors que plus de 80 % des jeunes adultes en couple VCCS avaient l’intention d’habiter un jour avec leur conjoint actuel, c’était le cas de moins de 30 % des personnes de 60 ans et plus.

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Dans les pays africains et musulmans, les évaluations du nombre de mariages polygames varient entre 2 % et 20 %.
Dans les pays africains et musulmans, les évaluations du nombre de mariages polygames varient entre 2 % et 20 %. © iStockphoto

RCI avec les informations de Bruno Maltais et la contribution de David Chabot, Doris Larouche, Franco Nuovo, et Isabelle Craig de Radio-Canada

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Catégories : Société
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