Pékin a essuyé de vives critiques de la part du Canada et d’autres pays occidentaux à propos du traitement infligé aux Ouïgours et Kazakhs du Xinjiang, province à majorité musulmane située à l’extrême-est du pays.
Mardi, Ottawa a publiquement accusé la Chine de réprimer massivement les musulmans dans un climat de « détérioration des droits de la personne ».
Dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU), procédure à laquelle doivent se soumettre les membres des Nations unies environ tous les quatre ans, Pékin a rejeté toutes les accusations. Par la voix de Le Yucheng, le pays a condamné « des accusations politiques venant de quelques pays pleins de préjugés ».
La Chine doit « mettre fin aux poursuites et aux persécutions fondées sur la religion ou la conviction », a déclaré mardi Tamara Mawhinney, représentante permanente du Canada auprès des Nations unies.
La province du Xinjiang (Crédit photo : Radio-Canada)
Selon Pékin, les mesures de sécurité prises au Xinjiang sont essentielles pour garantir la stabilité de la région, qui a connu ces dernières années des attentats attribués par Pékin à des terroristes ou indépendantistes ouïgours.
Mme Mawhinney a appelé les autorités chinoises à « libérer les Ouïgours et les autres musulmans qui ont été arrêtés arbitrairement et sans procédure régulière ».
Le Canada est « profondément préoccupé par les informations crédibles faisant état de la détention massive, de la répression et de la surveillance des Ouïgours et des autres musulmans du Xinjiang », a-t-elle ajouté.
Selon les ONG et les estimations d’experts, entre plusieurs centaines de milliers et un million de musulmans ont été envoyés dans des camps d’internement dans la province du Xinjiang depuis 2017.
Le Canada joint sa voix à celles de plusieurs pays occidentaux comme les États-Unis, la France et l’Allemagne qui demandent à Pékin de mettre fin à sa campagne de répression et « d’abolir toutes les formes de détention arbitraire, y compris les camps d’internement ».
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