Comme les beaux jours, la lumière plus chaude (quoique le printemps est plutôt frileux dans l’est de l’Amérique du Nord), et le temps de vivre, Alain Mabanckou nous revient ce printemps avec son plus récente roman « Lumières de Pointe-Noire » paru au Seuil.

Cela faisait 23 ans qu’Alain Mabanckou n’avait pas mis les pieds dans son terroir d’origine au Congo-Brazzaville. 23 ans entre la France où il réside partiellement et la Californie, où il réside pour l’autre parcelle et où il enseigne la littérature francophone à UCLA (Université de la Californie-Los-Angeles). 1995, sa mère quitte ce monde. Puis, son père adoptif. Alain, fils unique, n’est pas allé aux obsèques, ni de l’un ni de l’autre. C’est par la bande que cette douleur enfouie s’est imposée à l’auteur. En visite à Pointe-Noire pour aller à la rencontre de ses lecteurs, les odeurs, les sons, les images, tout faisait corps avec ce non-dit enfoui en lui. C’est avec la première phrase du livre – qui est aussi en quatrième de couverture – que le livre est né.
« J’ai longtemps laissé croire que ma mère était encore en vie. Je m’évertue désormais à rétablir la vérité dans l’espoir de me départir de ce mensonge qui ne m’aura permis jusqu’alors que d’aternoyer le deuil. »
Alain Mabanckou à Metropolis bleu à Montréal

Entre Pointe-Noire et Paris et entre Paris et Los Angeles, il y a Montréal, ville chère au cœur d’Alain. S’y déroule depuis aujourd’hui 22 avril et jusqu’au dimanche 28, le 15e festival international littéraire de Montréal Metropolis bleu.
Metropolis bleu, c’est la passion de la rencontre de différentes cultures et de langues, c’est le plaisir de lire et d’écrire dans le partage, c’est aussi le plaisir de la créativité en ébullition, en éclosion. C’est, essentiellement, un pont vers la compréhension interculturelle.
L’offre est tout simplement fascinante et très riche en moment forts.
Alain Mabanckou y sera notamment ce vendredi 26 à l’Institut Goethe de Montréal dans le cadre d’un atelier d’écriture, suivi d’une discussion animée par Annie Heminway (auteur et professeur de français à la New York University), intitulé « Va, vis, deviens. » La journée se poursuivra pour lui par une entrevue sur scène « Face à face avec Marie-Louise Arsenault » (Animatrice de l’émission Plus on est de fous, plus on lit à la radio de Radio-Canada, Première chaîne).
Il donnera une causerie le samedi 27 en après-midi à la librairie Monet et, enfin il participera à une table ronde à la Galerie sur le thème « Continent et diaspora : l’Afrique se lit.»
Après?
Après, il pourra renter à Los Angeles.
Alain Mabanckou est l’invité au micro de Raymond Desmarteau
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