Après les Québécois, ce sera bientôt au tour des Ontariens de se rendre en élection. Après, les Canadiens pourraient s’occuper enfin d’économie.
C’est un peu comme le coup de départ du printemps. Une discussion sur l’économie est lancée d’un coup sec depuis la défaite du Parti québécois lundi dans la province du Québec. Fini le débat référendaire disent plusieurs, on va maintenant pouvoir s’occuper des vraies affaires, pour reprendre le slogan du Parti libéral du Québec qui a donc été élu lundi par près de 4 électeurs sur 10.
Maintenant que la perspective de la tenue d’un troisième référendum sur l’indépendance du Québec est écartée, plusieurs politiciens canadiens suggèrent à leur tour, qu’après la tempête politique, l’heure est venu de se pencher sur les défis économiques auxquels font face tous les Canadiens de la classe moyenne.
Les Canadiens ont beaucoup d’émotions par rapport à l’économie
Les sondages placent l’économie et la santé en tête des préoccupations de tous les Canadiens. Mais pendant que plusieurs spécialistes se plaisent à parler des défis macro-économiques qui attentent le Canada, et de la signature de traités de libre-échange avec d’autres pays, beaucoup de Canadiens eux semblent parfois ne devenir que de simples spectateurs dans ce débat où se jouent pourtant leur avenir.
Les débats de spécialistes dépassent peut-être la population affirme une autre armée de spécialistes. Chose certaine, cela ne veut pas dire que les Canadiens sont sans opinion. En fait, celle-ci est basée sur un sentiment, une impression peu agréable, que les enfants d’aujourd’hui ne connaîtront pas l’abondance de leurs parents, peu importe le nombre d’accords de libre-échange signés avec Séoul, Bruxelle ou Tokyo.
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Aide-mémoire
Un portrait de l’emploi plus rose qu’en vérité
- L’emploi progresse lentement au Canada mais les emplois créés sont moins payants
- Le taux de chômage a baissé de 0,1 point de pourcentage le mois dernier pour s’établir à 6,9 %.
- 42 900 emplois ont été ajoutés en mars, selon Statistique Canada.
- Ce sont les emplois chez les jeunes qui ont fait la différence.
- 33 000 emplois ont été créés chez les 15 à 24 ans.
- La croissance dépend fortement cependant des emplois à temps partiel peu rémunérés.
- Par rapport à mars 2013 tout de même, 190 000 Canadiens de plus ont un emploi.
Le Canada serait dans une position potentiellement unique au plan économique
Avec la stabilité qu’apporte l’élection d’un nouveau gouvernement majoritaire au Québec, le Canada semble en principe en meilleure position pour voir un peu plus clair en ce domaine. Plusieurs récentes prévisions sont dans les faits très encourageantes si l’on compare nos perspectives économiques à celles des autres pays du G-7.
Le FMI annonçait par exemple il y a quelques jours qu’il plaçait maintenant le Canada en troisième place derrière les États-Unis et le Royaume-Uni en matière de croissance parmi les nations industrialisées du G7, tant pour 2014 que pour l’année prochaine.
Le problème c’est qu’il y a deux ans environ, le FMI plaçait le Canada bon deuxième après l’Allemagne. Les Canadiens en outre se souviennent de ces années en 2008, 2009, 2010, où le Canada arrivait bon premier sur la liste des grands pays industrialisés les plus performants.
À la base, toutes les belles prévisions du monde ne peuvent éroder le fait qu’il semble y avoir le nuage noir qui plane sur l’humeur économique des simples Canadiens : les Bébés Boomers de la classe moyenne canadienne sont pessimistes par rapport à l’avenir économique de leurs enfants.
Liens externes
Meilleures prévisions du FMI pour la croissance canadienne – Radio-Canada
Sans les Québécois, la classe moyenne canadienne serait beaucoup plus petite – RCI
Qui fait partie de la classe moyenne – Institut du Nouveau Monde
La confiance des consommateurs québécois chute avant les élections – Les Affaires
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