Stephen Harper s’envole mardi vers l’Europe pour une visite de près d’une semaine.
Au programme de cette visite, figure des déplacements du premier ministre en France pour souligner le débarquement historique il y a 70 ans des forces alliées sur les côtes françaises et où l’armée canadienne a jouée un rôle décisif.
Mais la crise ukrainienne pèsera lourdement dans les pas de Stephen Harper en Europe. Dans ce voyage en trois temps, il s’arrêtera d’abord à Varsovie afin de participer aux célébrations du Jour de la liberté en Pologne, qui souligneront le 25e anniversaire de l’émergence du pays après le communisme. Cet arrêt de moins de 24 heures permettra à Stephen Harper de rencontrer son homologue polonais, Donald Tusk, afin qu’ils puissent discuter de la crise en Ukraine.
Le premier ministre Stephen Harper. SRC/ PC/Sean Kilpatrick
Aide-mémoire
Dans un discours prononcé vendredi dernier, le premier ministre canadien affirmait que la situation en Ukraine incite à l’action, car l’impact de l’expansionnisme et du militarisme du régime Poutine s’étend selon lui au-delà de l’Ukraine. Cet expansionnisme menacerait selon Stephen Harper « la sécurité même de nos alliés en Europe de l’Ouest et, par conséquent, la stabilité et la sécurité du monde entier. »
Il en a profité dans ce discours pour fustiger l’idéologie communiste : « pendant le 20e siècle, l’idéologie empoisonnée du communisme et ses pratiques impitoyables ont mené à des effusions de sang dans des pays un peu partout dans le monde, sur presque tous les continents », a déclaré M. Harper.
« Les résultats ont été catastrophiques. Plus de 100 millions de personnes ont disparu, un chiffre presque incompréhensible », a-t-il aussi fait remarquer.
Deuxième étape : la Belgique et la réunion du G-7
Les discussions du premier ministre du Canada sur la crise en Ukraine se poursuivront à Bruxelles où se réunissent cette semaine les dirigeants des pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis).
Ces Pays ont convenu de se rencontrer après avoir boycotté le sommet de Sotchi en Russie et suspendu la participation de la Russie au G-7.
Troisième étape : la Normandie
Stephen Harper se rendra en Normandie pour marquer le 70e anniversaire du débarquement alors que le président russe Vladimir Poutine prendra lui aussi part à ces commémorations,.
Le président français François Hollande a accepté de rencontrer Vladimir Poutine avant les cérémonies. Un face-à-face entre Vladimir Poutine et le premier ministre britannique, David Cameron, est aussi prévu en marge de l’événement. Mais, Stephen Harper, l’un des plus farouches opposants aux manoeuvres politiques russes concernant l’Ukraine a refusé une telle rencontre.
Un peu d’histoire… Participation canadienne au débarquement en Normandie.
10 bateaux de la Marine royale canadienne et 33 escadrilles de l’Aviation royale canadienne participent le 6 juin 1944 au débarquement en Normandie.
En tout, 130 000 hommes, dont 15 000 Canadiens, qui se déplacent à bord de 7 000 embarcations, prennent part à l’opération baptisée «Overlord», dont le but consiste à établir la présence alliée en sol français.
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