Nos trois prisonniers qui se sont évadés samedi par la voix des airs courent toujours.
Les policiers du Québec sont toujours à la recherche de trois détenus qui se sont évadés de la prison d’Orsainville samedi au nord de la ville de Québec en grimpant à bord d’un hélicoptère.
Les autorités policières aimeraient bien parler avec l’un des fils d’un des trois évadés, car il possède un permis de pilote d’hélicoptère.
La triple évasion est survenue vers 19 h 45 samedi soir, alors qu’un hélicoptère vert s’est posé dans une des cours de l’établissement carcéral, et a rapidement décollé en direction ouest.
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Aide-mémoire…
- Un scénario digne d’un film d’action à grand budget? Peut-être. Sauf qu’il s’agit d’un « remake ».
- En mars 2013, deux détenus du centre de détention de Saint-Jérôme à une trentaine de km au nord de Montréal s’étaient eux aussi évadés avec un hélicoptère détourné, et ce au coeur de la journée en début d’après-midi.
- L’hélicoptère avait d’abord survolé le centre de détention.
- Puis une échelle faite de corde avait été lancée pour faire monter à bord deux détenus.
- Des coups de feu ont été tirés par les gardiens.
- L’hélicoptère a pu s’envoler cependant vers le nord-est de la prison.
- Les évadés avaient été repris assez rapidement dans les 24 heures par les policiers.
Le Québec n’est pas une république de bananes
« Deux fois en 15 mois. On n’est quand même pas une république de bananes. On fait rire de nous autres actuellement », a affirmé lundi à l’Assemblée nationale du Québec le chef du parti Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.
La CAQ a déposé une motion afin que l’ensemble du dossier lié à l’évasion de Saint-Jérôme l’an dernier soit rendu public. Cette motion a cependant été bloquée par le Parti libéral au pouvoir.
Des prisonniers qui seraient loin d’être des anges
Depuis avril, les trois évadés subissaient un procès pour possession de stupéfiants au palais de justice de Québec. Yves Denis, 35 ans, Denis Lefebvre, 53 ans, et Serge Pomerleau, 49 ans, ont été arrêtés dans l’opération Écrevisse, qui a permis de démanteler un réseau de stupéfiants en Abitibi-Témiscamingue en 2010.

Empêcher de futures évasions par hélicoptère
Parmi les mesures qui pourraient réduire substantiellement les risques d’évasion par hélicoptère, il y a la possibilité d’installer des câbles et des filets au-dessus des cours des centres de détention, ce qui empêcherait les hélicoptères d’y atterrir.
On pourrait également créer des zones d’exclusion aérienne au-dessus des centres de détention.
Enfin, on pourrait procéder au brouillage des ondes cellulaires en périphéries des établissements carcéraux afin d’éviter que les détenus utilisent, illégalement des téléphones mobiles pour conclurent, des affaires illicites.
Ces deux dernières mesures sont cependant dans la sphère de responsabilité du gouvernement canadien et non provincial.
Le saviez-vous?
- Appel à l’aide du gouvernement canadien
- Il y a plusieurs mois, le gouvernement canadien demandait lui-même l’aide des entreprises de télécommunication au Canada pour freiner ou brouiller le nombre d’appels téléphoniques illicites en prison.
- Ces appels sont réalisés non seulement sur des téléphones cellulaires de contrebande, mais aussi à l’aide de tablettes intelligentes même si de tels dispositifs sont déjà interdits dans les prisons.
- Le brouillage électronique est pourtant lui-même interdit pour le moment par la loi au Canada, car il y a des risques d’interférence avec les appels d’urgence. Le gouvernement canadien à déjà signalé l’an dernier pourtant son intention de déroger à la loi à la condition que le brouillage ne nuise pas aux appels d’urgence 911.
Liens externes
Trois détenus s’évadent par hélicoptère de la prison de Québec – Radio-Canada
Évasions par hélicoptère : nombreuses questions sans réponses – Huffington Post
Triple évasion à Québec : de nombreuses questions sans réponses – Radio-Canada
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