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Entrevues d’emploi : les narcissiques sont récompensés, les modestes sont désavantagés

Une étude de l’Université de la Colombie-Britannique affirme que les candidats narcissiques ont plus de chance de réussir lors d’une entrevue d’emploi que les personnes modestes et humbles de compétences égales. Les nouvelles technologies utilisées par les recruteurs amplifient cet avantage.

« Une entrevue d’emploi est une des rares occasions sociales où un comportement narcissique, comme la vantardise, crée une bonne impression auprès des recruteurs », affirme Del Paulhus, professeur de Psychologie à l’UBC et directeur de l’équipe de recherche. Un tel comportement est généralement considéré comme antisocial, rappelle Del Paulhus.

Les candidats qui ont participé à la recherche ont répondu au préalable à un questionnaire qui mesure leur niveau de narcissisme. Ceux qui ont été identifiés comme narcissiques par les chercheurs ont eu une réponse plus favorable de la part des employeurs.

Les narcissiques sont plus enclins à parler avec assurance d’eux et de leurs réalisations, d’établir un contact visuel avec les intervieweurs et de leur poser des questions à propos de la compagnie et du poste à pourvoir.

L’étude a montré que les chercheurs d’emploi ayant une éducation ou une culture qui valorise l’humilité et la modestie ont plus de difficultés que d’autres candidats à trouver un boulot sur le marché du travail en Amérique du Nord.

Les candidats, notamment d’origine japonaise, chinoise et coréenne, ayant un degré de narcissisme bas, ont eu moins d’avis favorables pour leur recrutement. « Le préjugé favorable pour les narcissiques cause indirectement un préjugé culturel défavorable — particulièrement à l’encontre des Asiatiques de l’est », précise Del Paulhus.

Plusieurs employeurs utilisent de plus en plus de technologies comme la vidéoconférence (ex. : Skype, Facetime) dans leurs entrevues, particulièrement dans les entrevues de présélection (elles remplacent les entrevues traditionnelles au téléphone).

Ces technologies accentuent le préjugé défavorable envers les candidats « humbles, modeste ou timides ». Ces derniers apparaissent plus nerveux et moins sûrs d’eux.

« Les candidats doivent se connecter avec les intervieweurs tout en faisant leur autopromotion. Quant aux intervieweurs, ils doivent analyser les aptitudes des candidats à s’intégrer à long terme à l’organisation au lieu de s’attarder sur leurs charmes superficiels », conseille le professeur Del Paulhus.

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Zoubeir Jazi

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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