Une zone morte se crée lorsque des engrais déposent des nutriments comme l’azote et le phosphore dans un environnement aquatique. Photo Credit: IS / iStock
Les fameuses zones mortes s’agrandissent à proximité de l’ile de Vancouver sur la côte ouest canadienne.
Le réchauffement climatique est beaucoup plus responsable qu’on ne le pensait de la multiplication et de l’élargissement des zones mortes dans nos océans. Et, la situation risque d’empirer, selon une nouvelle étude.
Cette étude menée par des chercheurs du Smithsonian Institution, dont les résultats ont été publiés lundi dans le Global Change Biology, démontre comment les changements climatiques ont contribué biologiquement et physiquement à cette détérioration.
Les chercheurs ont examiné 476 zones mortes réparties sur la planète. Ils ont découvert que les modèles informatiques standards prédisent que la température des eaux en surface augmentera, en moyenne, d’un peu plus de 2 degrés Celcius autour des zones mortes.
Aide-mémoire…
Une zone morte se crée lorsque des engrais agricoles notamment se désagrègent sous forme d’azote et de phosphore et viennent tapisser un environnement aquatique.
Initialement ces composés viennent enrichir la capacité des micro-organismes à capter l’oxygène dissous dans l’eau.
Mais à brève échéance la sur abondance de micro-organisme fini par asphyxier peu à peu les espèces marines animales qui y vivent.
Le Canada a participé étroitement à l’enquête américaine
Les résultats publiés cette semaine aux États-Unis sur le phénomène des zones mortes dans les océans découlent en partie directement des travaux réalisés notamment l’an dernier par le navire de recherche américain baptisé Falkor qui avait quitté le port de San Francisco à l’été 2013 afin de faire l’étude du fond marin pendant quatre semaines au large de la côte ouest du Canada.
Le navire de plus de 80 mètres transportait alors un sous-marin téléguidé qui a effectué une série de plongés dans les profondeurs au large de l’île de Vancouver pour étudier un endroit spécifique où la vie marine meurt chaque année en raison d’un manque d’oxygène périodique appelé hypoxie.
Après un arrêt pour étudier la zone morte canadienne, le Falkor, s’est par la suite dirigé vers un volcan sous-marin, l’Axial, à environ 480 kilomètres à l’ouest de l’Oregon.
L’observatoire Oceans Network Canada (ONC), créé en 2007 à l’Université de Victoria, a fait équipe dans ce projet avec l’Institut océanographique Schmidt (SOI).
En 2010, une explosion sur une plate-forme de forage de pétrole exploitée par l’entreprise BP avait fait onze morts et avait déclenché la pire marée noire de l’histoire des États-Unis.
Des aloses, une variété de poisson voisin de la sardine et du hareng, flottent à la surface dans la baie de Narragansett, au Rhode Island, en raison du phénomène des zones mortes. Photo : Andrew Altieri / Smithsonian Institution
Le navire scientifique Falkor
Crédit photo : Schmidt Ocean Institute/Mark Schrope
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