L’auteur d’un essai récemment publié en anglais défend la thèse que les « politiques de reconnaissance» ne fonctionnent pas pour les peuples autochtones et qu’elles sont en fait des manifestations de colonialisme contemporain.
Glen Coulthard, un amérindien membre de la première nation Yellowknives Dene, et professeur au département des Études autochtones (First Nations Studies) à l’Université de la Colombie-Britannique est l’auteur de Red Skin, White Masks: Rejecting the Colonial Politics of Recognition (trad. : Peau rouge et masques blancs : rejeter les politiques coloniales de la reconnaissance).
« La thèse que je défends dans cet essai peut se résumer ainsi: quand vous négociez avec le colonisateur, ce dernier vous reconnaîtra seulement dans l’optique où cette reconnaissance s’inscrit dans ses intérêts économiques à long terme et territoriaux. »
Au cours des quarante dernières années, la reconnaissance a été le mode dominant des processus de négociation et de décolonisation entre les nations états et les nations autochtones en Amérique du Nord. Le terme « reconnaissance » (en anglais, Recognition) oriente les débats autour de la spécificité culturelle amérindienne, des droits territoriaux des Premières Nations sur les terres et de la gouvernance, et sur les droits des membres des Premières Nations sur l’usufruit du développement de leurs terres et des ressources qu’on y trouve.
Le professeur Coulthard affirme que les dirigeants autochtones doivent recentrer leurs efforts afin de reconstruire leurs communautés, de reprendre contact avec le territoire et de le défendre au lieu d’exiger que le gouvernement fédéral leur accorde des droits.
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