Une nouvelle étude affirme que c’est par l’odeur laissée par leurs pieds sur la banquise que les ours polaires attireraient des partenaires potentiels appropriés.
Cette étude, publiée en novembre dans l’édition de décembre du Journal of Zoology, affirme que les ours polaires ont des glandes sudoripares surdimensionnées sous les coussins de leurs pattes.
Il y a dix ans, les biologistes du Jardin zoologique de San Diego en Californie ont demandé à l’ONG Polar Bears International de faire des prélèvements entre les orteils d’ours polaires à l’aide de cotons-tiges.
« Je crois qu’ils étaient persuadés que nous étions cinglés lorsque nous leur avons fait cette demande, » a déclaré la biologiste Megan Owen.
Après réception des prélèvements, les chercheurs ont présenté des spécimens d’odeurs à des ours de différents groupes d’âge et des deux sexes. À partir de ces spécimens, ils ont réussi à identifier des phéromones et d’autres éléments chimiques, même en quantité infime, et ont pu déterminer que les ours pouvaient « sentir » les odeurs laissées par les pistes d’autres ours sur la glace, et ce, malgré les longues distances et de grands écarts de temps.
Steven Amstrup, chercheur principal chez Polar Bears International, affirme de son côté que cette méthode hautement spécialisée de communication entre individus de cette espèce animale est en danger.
« L’océan Arctique perd de son couvert de glace. Elles sont de moins en moins en continu. Ce qui aura sans doute pour effet que ces magnifiques créatures auront plus de difficultés à se trouver quand vient le temps de se reproduire. »
Megan Owen et Steven Amstrup affirment tous les deux que le savoir ancestral détenu par les chasseurs confirme que les ours suivent certaines pistes sur la banquise et non d’autres, mais qu’aucune étude à ce sujet n’a encore été menée.
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