Un astronome de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et un télescope canadien ont joué un rôle primordial dans la découverte d’une nouvelle planète – peut-être une super Terre – en orbite autour une étoile très loin de notre système solaire.
Le professeur Jaymie Matthews affirme que les chercheurs ont d’abord trouvé des indices de l’existence de cette planète, en orbite autour d’un soleil à 180 années-lumière de nous, dans un rapport spectrographique produit par le télescope Kepler de la NASA.
Mais, avant de pouvoir confirmer cette découverte, Kepler avait changé son secteur d’observation de l’espace et ne pouvait être ramené rapidement à sa précédente position.
On s’est donc tourné vers le professeur Matthews, qui en plus de ses fonctions universitaires à UBC dirige les opérations du petit – mais très efficace – télescope canadien appelé MOST, pour Microvariability and Oscillations of Stars satellite ( trad. : Microvariabilité et oscillations stellaires).
« C’est comme si nous étions des prospecteurs d’or au Yukon, à la recherche d’une pépite, » a déclaré le professeur Matthews.
Jaymie Matthews et son équipe ont pointé MOST dans la bonne direction et ont constaté que la lumière émise par l’étoile s’atténuait légèrement quand la planète passait entre elle et le télescope spatial.
« Nous avons pu vérifier et contre-vérifier nos données, ce qui nous permet de confirmer qu’il s’agit bien d’une planète.
Un monde liquide sur de la glace?
Ils ont trouvé une planète qui serait deux fois et demie plus grosse que la Terre et qui aurait une masse douze fois plus importante.
« Ce qui serait encore plus excitant, c’est que la planète serait composée d’eau aux trois quarts. Ce pourrait être une Neptune en miniature.»
L’équipe de MUST a aussi pu déterminer que cette super Terre serait trop près de son soleil pour y permettre la présence de vie telle que nous la connaissons.
« Et son orbite est vraiment étonnante. Elle fait le tour de son soleil en 9,1 de ses journées ce qui serait la durée d’une année sur HIP 116454 b, son nom, pour le moment.»
Par contre, le professeur Matthews souligne qu’il pourrait y avoir d’autres planètes tout près dont on ignore tout, de leur composition à ce que nous pourrions y trouver.
« Cette super Terre pourrait avoir des planètes voisines et l’une d’elles pourrait être située dans une zone spatiale habitable. C’est avec du temps et des études minutieuses de cette zone de l’espace que nous arriverons sans doute à répondre à ces questions. »
Quant au nom, HIP 116454 b, le professeur Matthews reconnaît qu’il n’est pas très accrocheur.
Nous nous améliorons sans cesse quand vient le temps de découvrir des planètes. Nous avons encore beaucoup de chemin à faire quand il s’agit de les nommer n’est-ce pas? »
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.