200e anniversaire de naissance de John A. Macdonald, premier premier ministre du Canada

Plusieurs personnes d’un bout à l’autre du Canada souligneront dimanche le 200^e anniversaire de Sir John A. Macdonald, le tout premier « premier ministre » du Canada. Voici quelques faits intéressants au sujet de notre plus vieil homme d’Etat.

1.- Il a été le seul premier ministre canadien à remettre sa démission à cause d’un scandale.

Au cours de la construction du chemin de fer Canadian Pacific en 1873, le gouvernement conservateur qu’il dirigeait a remis sa démission quand l’opposition libérale a révélé que Macdonald et certains de ses ministres et députés avaient accepté des pots-de-vin de la compagnie de chemin de fer qui avait reçu le contrat pour la construction de ce lien qui, ultimement, a relié le Canada d’un bout à l’autre.

John A. Macdonald a répondu à ces allégations au cours d’un discours de cinq heures à la Chambre de communes à Ottawa, affirmant haut et fort qu’il l’avait fait pour le bien de la nation.

Il semble que cela a fonctionné, car les Conservateurs ont repris le pouvoir au cours des élections de 1878.

2.- Il avait l’art de « faire son entrée ».

John A. Macdonald et ses alliés politiques se sont présentés à une importante réunion politique à Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard avec des caisses de champagne d’une valeur de 13 000$, un geste pour impressionner les leaders politiques de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve.

Ces premiers ministres d’alors discutaient d’une union possible de leurs provinces et territoires. (Rappelons que, bien que le Canada ait vu le jour en 1867, Terre-Neuve n’y est entrée qu’en 1949).

Ces bulles ont dû faire leur effet, car l’entente conclue a servi d’assise à la rédaction de la charte de la Confédération canadienne.

3.- Il a défié la mort lors des négociations finales menant à la Confédération canadienne.

Au cours des dernières négociations entourant la Confédération canadienne à la Conférence de Londres en décembre 1866, John A. Macdonald a failli mourir quand il s’est endormi alors qu’une bougie était restée allumée dans la chambre qu’il occupait au Westminster Palace Hotel.

Selon divers récits historiques de l’événement, on raconte que ce serait l’odeur de sa propre peau qui brûlait qui l’aurait réveillé, qu’il aurait été sérieusement brûlé, mais que tout est resté secret jusqu’à la fin des négociations politiques avec les représentants du Royaume-Uni.

4.- La modeste pierre tombale de l’homme souvent appelé « le père du Canada ».

Bien que l’endroit où est enterrée la dépouille de John A. Macdonald soit un site historique canadien, on peut facilement ne pas s’en apercevoir quand on voit la pierre tombale dans le cimetière Cataraqui à Kingston en Ontario.

C’est n’est qu’une simple croix de pierre, plus à l’image de la vie d’un honnête homme d’affaires qu’à celle d’un politicien qui a marqué l’histoire.  On peut y lire « John Alexander Macdonald 1815-1891 At Rest. » (trad.: Au repos).

5.- Son fils a participé à la Rébellion du Nord-Ouest pour le contrarier

Hugh John Macdonald, seul fils survivant d’Isabella et de Sir John A. Macdonald, n’a jamais été proche de son père. Hugh John a été élevé par une de ses tantes peut-on lire dans Bibliothèque et Archives Canada.

Quand la rébellion du Nord-Ouest a éclaté en 1870, Hugh a laissé tomber ses études de Droit, contre la volonté paternelle, s’engageant dans le contingent qui a finalement maté (violemment) cette rébellion.

Plus tard, Hugh John Macdonald est retourné dans la toute nouvelle province du Manitoba dont il est devenu le huitième premier ministre.

6.- Il est le premier Canadien à avoir été immortalisé sur un billet de banque.

On le voit aujourd’hui sur le nouveau billet de dix dollars canadiens, mais, en 1935, John A. Macdonald et sir Wilfrid Laurier ont été les deux premiers Canadiens à être représentés sur des billets de banque: John A. Macdonald sur le billet de 500$ et Laurier sur le billet de 1 000$.