Bilan critique de la politique étrangère du Canada sous le ministre démissionnaire John Baird.
Les médias canadiens accordent une large place à la démission surprise mardi du ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.
Presque tous les articles ou reportages font défiler des spécialistes qui tentent de lire un message pour le moment inexpliqué dans ce départ d’un des piliers du gouvernement de Stephen Harper et de déterminer les conséquences que ce retrait pourrait avoir sur le premier ministre qui se rendra en élection cette année.
Pourtant, lorsqu’on se mettra à décrire dans les livres l’histoire, l’empreinte laissée sur le reste de la planète par ce ministre plein de fougue, il faudra mentionner en caractère gras une série de gestes qui ont érodé l’image conciliatrice internationale du Canada pour lui substituer un ton plus batailleur et polarisateur.
Pour plusieurs, John Baird aura été un ministre des affaires étrangères au service fidèlement du Conservatisme avec un grand C de son premier ministre.
John Baird reçoit l’accolade du premier ministre Harper après l’annonce de son départ de la vue publique.
Aide-mémoire… Les Canadiens ont senti qu’un nouveau vent soufflait dans la manière dont notre pays allait concevoir son aide internationale sous John Baird.
En 2012, affirmant vouloir revoir l’efficacité de notre aide internationale, le gouvernement de Stephen Harper annonçait qu’il allait dorénavant investir 80 % de ses ressources bilatérales dans seulement 20 pays ciblés en conformité avec les priorités de la politique étrangère du Canada. Restait alors à définir plus ouvertement ce qu’étaient ces nouvelles priorités de notre politique étrangère.
En septembre 2013, dans un geste perçu comme un abandon des principes de l’Agence canadienne de développement international I au profit d’intérêts commerciaux, le gouvernement annonçait que ses diplomates et ambassades devraient dorénavant travailler aux services de l’industrie canadienne.
Stephen Harper, le premier ministre était, le grand maitre a pensé du réalignement économique général de la stratégie d’intervention internationale du Canada, mais John Baird aura été depuis 2011 son grand maitre d’oeuvre.
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