Rassemblement populaire à Téhéran le 4 janvier 2016, en Iran, pour protester contre l’exécution de l’imam Nimr al-Nimr par l’Arabie Saoudite. L'exécution de 47 prisonniers par l'Arabie saoudite, le 2 janvier dernier, continue de créer des remous internationalement. En plus de soulever l'indignation sur la scène internationale elle provoque au Canada tout un questionnement quant à la vente d'armes canadienne à ce pays du Moyen-Orient et a ses violations des droits de la personne. Photo Credit: GI / ATTA KENARE
Documents critiques de l’Arabie saoudite publiés par un organisme fédéral
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié se montre très dur
Alors que le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, tarde à rendre public un rapport interne sur les droits de la personne en Arabie saoudite pour ne pas mettre en danger dit-il la sécurité de certaines sources dans ce pays, un organisme fédéral a publié récemment une série de rapports très durs à l’endroit du régime saoudien.
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada rédige régulièrement ce qu’elle appelle des « cartables nationaux de documentation » qu’elle met à la disposition de ses commissaires qui entendent les demandes d’asile de se faire une idée sur les pays d’origine des demandeurs. Or, elle vient de rendre public son cartable sur l’Arabie saoudite qui a été révisé il y a moins de trois mois et qui s’avère être un bilan troublant de l’Arabie saoudite en matière de droits de la personne.
On y retrouve un extrait d’un rapport rédigé par le ministère britannique des Affaires étrangères où l’on fait état de deux femmes arrêtées et emprisonnées parce qu’elles conduisaient une auto. Dans le cartable canadien, on trouve un autre document rédigé cette fois par le département d’État américain qui déplore notamment le manque de protection pour les enfants, les détentions arbitraires et les restrictions systématiques aux droits fondamentaux, comme la liberté d’expression.
Le cartable sur l’Arabie saoudite comprend aussi des informations de Freedom House, un organisme des droits de la personne établi aux États-Unis. Freedom House accorde des notes aux différents pays selon leur respect des droits et libertés. Or, en 2015, l’Arabie saoudite obtenait la pire note possible.
Le Canada cache pour le moment une autre analyse interne sur l’Arabie saoudite
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, affirme qu’il ne veut pas mettre en danger des sources qui donnent au gouvernement des informations sensibles sur l’état des droits de la personne notamment en Arabie saoudite M. Dion a dit lundi qu’il accepterait cependant de rendre publique une version censurée du rapport et a demandé l’aide de ses fonctionnaires pour voir comment procéder.
L’analyse actuelle de la situation en Arabie saoudite pourrait compter plus de 50 pages, a déclaré un responsable canadien sous le couvert de l’anonymat.
Il réagit ainsi à la clameur publique grandissante au sujet de la décision du gouvernement de permettre à une entreprise ontarienne de vendre pour 15 milliards de dollars de véhicules blindés légers à l’Arabie saoudite malgré son bilan discutable en matière de respect des droits de la personne.
En raison de ce contrat, Amnistie internationale a demandé au gouvernement de dévoiler une analyse fédérale interne sur le respect des droits de la personne en Arabie saoudite.
Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion Photo: Sean Kilpatrick La Presse canadienne
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