La responsable des cuisines collectives à Moisson Rimouski-Neigette, Pâquerette Mainville, montre les légumes qu’elle a récupéré des supermarchés.

Au Québec une responsable des cuisines collectives, Pâquerette Mainville, montre des légumes qu’elle a récupéré des supermarchés.
Photo Credit: ICI Radio-Canada/François Gagnon

Doit-on aider les Canadiens étouffés par le prix des aliments?

Depuis qu’un chou-fleur un peu chétif a été repéré dans une épicerie canadienne dont le prix de vente était de 7,49 $, les Canadiens se sont mis à débattre vivement de l’augmentation des prix des aliments qui semble subite, mais qui dans les faits progresse depuis 2014.

Avec un dollar canadien plombé par la chute du prix du pétrole, le prix des aliments est de plus en plus salé. Après les fruits et légumes, voilà que le reste est en train de suivre la courbe ascendante des prix dans nos épiceries, c’est à dire l’ensemble des aliments transformés. Voilà donc que la malbouffe est a présent menacée!

Des voix commencent ainsi à s’élever au pays pour convaincre le gouvernement canadien d’intervenir dans la spirale inflationniste du prix des aliments qui a déjà augmenté de plus de 4 % l’an dernier et qui semble destiné en 2016, si rien n’est fait, à une augmentation quatre fois plus élevée que l’inflation.

Le gouvernement canadien qui dispose de grands leviers économiques pourrait annoncer un plan d’aide alimentaire, mais il faudrait attendre le dépôt du budget dans plusieurs semaines pour en connaître les détails.

Écoutez
Le prix des fruits, des légumes, des noix et des viandes continuera d’augmenter, disent les épiciers.
Le prix des fruits, des légumes, des noix et des viandes continuera d’augmenter, disent les épiciers. © CBC/Sam Martin

Les épiciers ne peuvent plus protéger leurs clients des hausses de prix

La fluctuation du dollar canadien complique particulièrement la tâche des grands épiciers et des détaillants de l’industrie alimentaire.

En 2015, la devise canadienne a en effet perdu 14 % de sa valeur par rapport au dollar américain, ce qui a fait monter le prix des denrées importées.

Jusqu’à présent les épiciers canadiens avaient pu gruger dans leurs marges bénéficiaires et ne refiler ainsi qu’une partie de la hausse des prix des aliments venant de l’extérieur du pays.

Selon des données recueillies par Radio-Canada, l’épicier Métro, qui vient de publier ses résultats pour 2015, affiche par exemple une marge de profit de 4,1 %. C’est une chute de 26 % en deux ans.

Quant aux épiceries du coin, selon l’Association des détaillants en alimentation du Québec, les marges sont encore moindres. Elles sont parfois même déficitaires.

Ces commerçants disent ne plus pouvoir s’offrir le luxe de ne plus choquer leurs clients. 

Certaines épiceries ont recours à des enseignes expliquant à leur clientèle pourquoi le prix des denrées effectue des bonds à présent parfois géants.

Certaines épiceries ont recours à des enseignes expliquant à leur clientèle pourquoi le prix des denrées effectue des bonds à présent parfois géants.

Avec la contribution de Marie Villeneuve, Denis-Martin Chabot et Doris Labrie de Radio-Canada

Sur le même thème

Casse-tête alimentaire au menu – Radio-Canada

Inflation : un autre bond du prix des aliments en 2015 au Canada – RCI

Les prix à l’épicerie pourraient augmenter quatre fois plus vite que l’inflation en 2016 – RCI 

Des étiquettes antivol avec l’envolée des prix du boeuf au Canada – RCI

Catégories : Non classé
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.