Depuis 2011, 2012, le débat revient périodiquement, à savoir si les ondes électromagnétiques des téléphones cellulaires des Québécois peuvent entraîner des risques de devenir hypersensible à l’électrosensibilité. D’autres utilisateurs de portable aimeraient bien aussi savoir si ces petits appareils du virage numériques ne risquent pas de provoquer plus tard des cancers au cerveau.
Après enquête, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), chargé d’évaluer les effets sur la santé des ondes et des radiofréquences, affirme qu’elle ne signale aucun lien entre les ondes de ces téléphones et les problèmes d’électrosensiblité, qui touchent de 2 à 15 % de la population québécoise
L’Institut avoue tout de même que le problème d’électrosensibilité est réel et non imaginaire dans la tête des gens qui s’en disent victime et recommande de poursuivre une « veille scientifique »…
Le saviez-vous?
À glisser dans votre prochaine conversation au téléphone…
– Selon l’Organisation mondiale de la santé, le bon terme à privilégier pour parler de l’électrosensibilité aux ondes et champs magnétiques est le « phénomène de l’intolérance environnementale idiopathique ».
– La téléphonie mobile, Bluetooth et Wi-Fi utilisent les champs électromagnétiques de radiofréquences comprises entre 9 kHz et 300 GHz.
Poursuivons l’enquête
Le rapport de l’institut québécois donne donc des munitions à la fois à ceux qui affirment que l’on exagère les risques pour la santé et ceux qui affirment qu’on ne s’en soucis pas assez.
Ce rapport s’inscrit ainsi dans le courant de plusieurs enquêtes dans le monde qui se poursuivent encore et qui tentent de déterminer l’impact des ondes électromagnétiques sur notre santé, non seulement celles dégagées par la téléphonie cellulaire, mais aussi par un ensemble sans cesse croissant d’outils numériques qui vont de la tablette aux compteurs électriques intelligents.
Des études épidémiologiques sont en effet en cours afin d’approfondir les connaissances, particulièrement sur les risques potentiels pour la santé associés à l’utilisation du téléphone cellulaire à long terme ou ceux de certains sous-groupes de population (par exemple les jeunes).
ÉcoutezAide-mémoire…
– En mai 2011, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes sur la base d’une enquête appelée l’étude Interphone.
– L’étude Interphone, la plus vaste étude menée à ce jour, révélait une hausse possible de 40 % d’un certain type de cancer chez les grands utilisateurs de cellulaires qui ont parlé plus 30 minutes par jour et ce pendant plus de 10 ans. Or, 10 % de tous les utilisateurs de cellulaires au Québec rentre dans cette catégorie.
– En 2012, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) qui représente plus de 60 000 médecins est devenue le premier corps médical américain d’importance à affirmer : « Il est essentiel que toutes les nouvelles normes pour les téléphones cellulaires et les autres appareils sans fil soient basés sur la protection des populations les plus jeunes et les plus vulnérables afin de s’assurer de leur sécurité tout au long de leur vie.
Avec la contribution de Normand Grondin, Catherine Perrin et Francis Plourde de Radio-Canada
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