Un inukshuk. En inuktitut, le terme inuksuk signifie « agir en tant qu’être humain ». C’est une extension du mot inuk, qui veut dire « être humain ».
Photo Credit: IS / iStock

La tradition comme outil de guérison au Nunavut

Quand il est question de médecine traditionnelle amérindienne, l’homme n’est pas au centre, mais constitue un fragment qui ne peut se réaliser qu’en relation avec les autres possibilités du cercle, les autres êtres vivants qui le composent, animaux, plantes ou éléments naturels. Si l’on brise cet équilibre, on détruit sa propre existence.

Ce qui est fascinant dans cet énoncé, c’est que la notion de « faisant partie d’un tout » se retrouve au sien de la grande majorité des culturels autochtones sur Terre.

Longtemps boudée par la médecine dite traditionnelle, qu’elle soit occidentale ou orientale, la médecine traditionnelle revit aujourd’hui et des résultats probants et intéressants se présentent.

Ainsi, au Nunavut, Solomon Nasook, un citoyen de la petite communauté de Hall Beach – aussi appelée Sanirajak, à 800 km au nord d’Iqaluit, a décidé de s’attaquer au problème de l’alcoolisme – souvent des cas de récidive – dans sa région.

Solomon Nasook (photo: (John Van Dusen/CBC)

Solomon Nasook (photo: (John Van Dusen/CBC)

À Hall Beach au Nunavut, un hameau de 800 personnes, les trois cellules de la prison locale servent trop souvent à ses yeux de « dégrisoir » aux mêmes personnes, jours après jour.

En novembre dernier, monsieur Nasook a mis sur pied un programme pour les hommes de son village, un programme qui prend racine dans la médecine traditionnelle inuite et qui, semble-t-il, commence à porter ses fruits.

Tour à tour maire adjoint, membre des équipes de recherché et de sauvetage et gardien de prison à temps partiel, Solomon Nasook en avait assez de surveiller les cellules où les ivrognes dégrisent. C’est là que lui est venue l’idée de mettre sur lancer son projet.

Rencontres du samedi

Chaque samedi, un petit groupe se forme autour de deux aînés. On parle, on écoute, on se raconte la terre, la pêche et la chasse au caribou et le partage des prises avec la communauté.

Deux poids, deux mesures, deux cultures

Trop souvent, les Autochtones et les Blancs vivent en vases clos, en vies parallèles qui se rencontrent à des points de frictions.

De plus en plus, les intervenants du détachement de la Gendarmerie royale du Canada de l’endroit, essentiellement composé de Blancs, reconnaissent l’importance du processus de guérison ancré dans la culture traditionnelle.

Une porte ouverte sur le passé vers un futur meilleur? C’est à suivre.

Pour en savoir plus:

Dossier de Stéphane Parent sur RCI : De grands remèdes de la médecine autochtone demeurent secrets

Le Dr Stanley Vollant parle de médecine traditionnelle autochtone.

Catégories : Autochtones, Internet, sciences et technologies, Santé, Société
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