Dans nos pages ici à Radio Canada international, nous vous avions déjà parlé des Dames du Doc et des Réalisatrices équitables.
Les Dames du Doc, en plus d’un portail fascinant, c’est une série de rencontres mensuelles où l’on présente un film et une réalisatrice qui ont marqué l’histoire du cinéma du Québec.
Quant aux Réalisatrices Équitables, depuis bientôt dix ans, l’organisme sensibilise le milieu, les institutions et le public à l’importance de la vision des femmes cinéastes au Québec et travaille à faire en sorte qu’une place plus juste soit accordée aux préoccupations, à la vision du monde et à l’imaginaire des femmes sur tous nos écrans.
La présentation la plus récente, c’était celle du 12 mai, dans les locaux montréalais de l’Association des Réalisateurs et Réalisatrices du Québec, où l’on présentait le documentaire Kanehsatake – 270 ans de résistance (1993, 119 min, version française) et sa réalisatrice – qui n’a vraiment pas besoin de présentation, Alanis Obomsawin.
Kanehsatake, sa pinède sacrée et le projet d’agrandissement du terrain de golf de la ville d’Oka
Le documentaire porte sur la confrontation historique qui a propulsé les problèmes des autochtones de Kanehsatake et du village d’Oka au Québec au premier plan de la scène internationale et de la conscience des Canadiens.
Au cours de cet été épuisant de 1990, la productrice et réalisatrice Alanis Obomsawin a passé 78 jours et nuits angoissants derrière les barricades dressées par les Mohawks, à tourner des images du conflit armé les opposant à la Sûreté du Québec et à l’Armée canadienne.
« Rien n’est encore réglé, mais les Canadiens sont de plus en plus conscients des injustices commises envers nos peuples.»
Alanis Obomsawin
Membre de la nation abénaquise, Alanis Obomsawin est l’une des plus éminentes documentaristes du Canada. Depuis plus de quarante ans, elle réalise à l’Office national du film du Canada des films qui relatent la vie et les préoccupations des Premières Nations et donne la parole aux membres des différentes communautés autochtones.
Elle a signé une quarantaine de documentaires récompensés par de nombreux prix internationaux.

La réalisatrice Alanis Obomsawin (Photo ONF)
En 2002, elle a été nommée officier de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son dévouement au bien-être de son peuple et à la préservation du patrimoine autochtone par ses films et ses activités militantes.
Alanis Obomsawin parle de Kanehsatake – 270 ans de résistance, et des cicatrices encore profondes des réalités autochtones au Canada au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.