La mise en oeuvre progressive des changements au RPC commencerait en 2019. Le nouveau programme serait pleinement en vigueur en 2025.

La mise en oeuvre progressive des changements au RPC commencerait en 2019. Le nouveau programme serait pleinement en vigueur en 2025.

Jusqu’à 34 $ par mois d’augmentation de vos cotisations au Régime de pension canadien

Au terme d’une longue réunion dans la ville de Vancouver, les ministres des Finances du fédéral et de huit provinces à l’exception de ceux du Québec et du Manitoba ont adopté une entente de principe sur la réforme du Régime de pensions du Canada (RPC).

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau (à g.), et son homologue ontarien, Charles Sousa.
Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau (à g.), et son homologue ontarien, Charles Sousa. © PC/Chris Young

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a salué la conclusion de l’entente, parlant d’une « journée historique ». En conférence de presse, M. Morneau a indiqué que le nouveau régime sera « mieux pour les petites et moyennes entreprises et mieux pour les employés qui vont pouvoir comprendre comment faire [pour en bénéficier] ».

Pour être adoptée, toute modification au RPC devait obtenir l’aval de 7 des 10 provinces canadiennes représentant les deux tiers de la population. Cette directive, dictée par la constitution canadienne, donnait donc de facto à l’Ontario un droit de veto mathématique.

L’Ontario, impatiente d’agir, avait déjà entamé la mise en place de son propre régime, mais elle a préféré finalement demeurer dans le système canadien.

Le Québec s’exclut en raison de son régime distinct

Le ministre des Finances Carlos J. Leitão répond aux questions des journalistes.
Le ministre des Finances Carlos J. Leitão répond aux questions des journalistes. © ICI Radio-Canada

Le Québec, qui s’est exclu du RPC dans les années 1960 pour créer son propre Régime de rentes, avait quand même son mot à dire dans cette réforme, qui entrera en vigueur seulement dans trois ans.

Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a rappelé lors de la réunion de Vancouver que le Québec avait donc déjà mis en place sa propre Régie des rentes pour administrer son régime public des pensions et il a déclaré que même si la solution québécoise au problème des pensions était « différente », ses collègues et lui « partageaient les mêmes idéaux ».

À quoi s’attendre maintenant?
La mise en oeuvre progressive des changements au RPC commencerait en 2019. Le nouveau programme serait pleinement en vigueur en 2025.
À terme, les prestations annuelles maximales d’un travailleur retraité augmenteraient d’environ 33 % pour atteindre 17 478 $.
Selon l’entente, un travailleur gagnant un revenu moyen de 55 000 $ verserait en contrepartie une contribution de 7 $ de plus par mois au RPC dès 2019.
En 2023, ce même travailleur cotiserait 34 $ de plus par mois. Son employeur égalerait ces montants.
En ce moment, les travailleurs et les employeurs doivent cotiser au RPC 4,95 % des gains de l’employé jusqu’à un maximum de 55 000 $ de revenus d’emploi.
Au Québec, ce taux est passé de 5,25 à 5,325 % en 2016, et sera de 5,40 % l’an prochain — des hausses de trois quarts de points par année.

Pas assez d’argent pour prendre votre pleine retraite?

Un sondage réalisé l’an dernier révélait que plus de la moitié des Canadiens s’attendent à ne pouvoir prendre leur retraite que de façon graduelle ou à ne jamais pouvoir complètement se retirer du marché du travail.

Le rapport de la Banque HSBC constatait que 45 % des Canadiens en âge de travailler s’attendent à vivre une période de semi-retraite avant de pouvoir se retirer entièrement, tandis que 15 % d’entre eux s’attendent à ne jamais être en mesure de se retirer totalement.

Le sondage en ligne de la HSBC faisait partie d’un examen global de quelque 16 000 travailleurs et de retraités dans 15 pays et territoires, dont 1000 Canadiens. Ce genre de sondage en ligne n’est pas nécessairement représentatif des opinions de l’ensemble de la population.

Par rapport au 45 % de Canadiens qui ne s’attendent à ne bénéficier que d’une retraite graduelle, dans les autres pays en moyenne ce pourcentage n’est que de 26 %.

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Il y a de nombreuses raisons de continuer à travailler au Canada après l’âge de la retraite de 65 ans. La première est le manque d’argent.
Il y a de nombreuses raisons de continuer à travailler au Canada après l’âge de la retraite de 65 ans. La première est le manque d’argent. © Istock

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Économie, Politique
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