Le microsatellite de surveillance maritime et de messagerie (M3MSat) du Canada a été lancé mardi soir par l’Organisation de recherche spatiale de l’Inde (ISRO) depuis Sriharikota, en Inde.
La mission M3MSat est d’améliorer la détection des navires et la gestion du trafic maritime dans les eaux canadiennes. Le satellite contient de nouvelles technologies qui seront mises à l’essai dans l’espace, dont une antenne conçue par l’Université de Waterloo en Ontario.
L’antenne devrait permettre à la fois de mieux identifier les navires et de mieux distinguer les signaux conflictuels du système d’identification automatique dans les régions où le trafic maritime est intense.
La fusée transportait aussi « Claire », le premier satellite de démonstration de la compagnie montréalaise GHGSat inc. Ce microsatellite mettra à l’épreuve une nouvelle méthode de mesure des émissions de gaz à effet de serre produites par des installations industrielles.

Le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique Navdeep Bains se réjouit du déploiement des deux satellites canadiens qui, estime-t-il, permettront de tester des innovations technologiques dans des domaines de grand intérêt.
En outre, réitère le ministre, M3MSat aidera le Canada à mieux gérer la circulation dans les eaux canadiennes tandis que « Claire » permettra de mieux comprendre les impacts des activités industrielles sur l’environnement.
« Ces missions, selon Navdeep Bains, mettent en lumière les solutions novatrices que peuvent apporter les technologies spatiales au maintien de notre souveraineté et de notre sécurité. Ces satellites soulignent l’importance du rôle joué par les technologies spatiales pour assurer notre prospérité économique et lutter contre les changements climatiques. »

Bon à savoir
M3MSat a été créé conjointement par l’Agence spatiale canadienne (ASC) et Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) pour l’atteinte d’objectifs complémentaires.
Le satellite a été construit par COM DEV Ltd. (devenue Honeywell Canada), une entreprise de l’Ontario, avec l’aide de l’Institute for Aerospace Studies (UTIAS) de l’Université de Toronto et de l’Université de Waterloo.
Une fois mis en service, le satellite appartiendra à RDDC et sera exploité à partir du Centre d’exploitation des satellites de l’ASC, au siège social de l’organisme situé à Longueuil (Québec).
(Source : Agence spatiale canadienne)
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