Les ordres professionnels ont pour mission principale de protéger le public, c’est-à-dire, toutes les personnes qui utilisent leurs services ou sont servis par leurs membres. Pour ce faire, ils nomment un syndic à qui les plaintes sont adressées. C’est cette personne qui mène enquête et amorce le processus disciplinaire ou porte plainte contre un membre devant le conseil de discipline.
Mais ce syndic peut-il être biaisé ou commettre des erreurs dans son appréciation d’une situation? Le public a-t-il toujours raison? Quelles règles doit respecter le syndic dans l’instruction d’un dossier?
Pour diverses associations professionnelles du Québec, dont le rôle est de défendre les intérêts de leurs membres, le statu quo n’est plus tenable. Elles réclament notamment l’instauration d’un code de déontologie et la mise en place d’une instance de surveillance pour les syndics, qui, à leurs yeux, ont trop de pouvoir. Charles Roy, Président de l’Association des psychologues du Québec explique
ÉcoutezUne déontologie pour protéger tout le monde
Quatre associations professionnelles dont celle des psychologues, des denturologistes, des sexologues et des assistantes dentaires ont profité de la reprise des travaux de la Commission des institutions pour exprimer leur point de vue. La Commission procède à des consultations particulières sur le projet de loi no 98 devant modifier plusieurs textes concernant principalement l’admission aux professions et la gouvernance du système professionnel.
Les quatre associations se disent déçues qu’aucun regroupement professionnel n’ait été invité à la commission parlementaire, même si elles sont conscientes que ce qui se passe en ce moment n’est que la première phase de la modernisation du système professionnel québécois.
Mais elles redoutent que les dés ne soient pipés au moment de la deuxième phase, où leur éventuelle participation ne permettrait pas de renverser la vapeur. Tout en reconnaissant la pertinence d’un système professionnel qui protège le public, les associations insistent sur le fait que cette protection doit s’opérer de manière juste et équitable, et non à leur détriment.
Les quatre associations professionnelles veulent donc qu’une attention particulière soit portée tant au droit de recours pour les professionnels lésés, que pour l’encadrement éthique et la formations des syndics et des membres des conseils d’administration.
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