La réponse à cette Bonne question d’un de nos internaute est oui! Les Canadiens se plaignent en fait de plus en plus fréquemment du tintamarre de leurs camions. Pour utiliser une expression française, plusieurs particulièrement à Montréal en ont même marre!
Inondé de plaintes de citoyens qui ne dorment plus en raison du va-et-vient des poids lourds, l’arrondissement montréalais du Sud-Ouest a annoncé plus tôt cet été qu’il allait interdire certaines opérations de camionnage la nuit.
On a par exemple remarqué une augmentation de cas d’entreprises qui procédaient à des livraisons la nuit pour éviter la congestion de jour.
Mais cette intervention de quelques élus ne corrige aucunement les problèmes de plus en plus nombreux de dépassement de bruit de jour en raison notamment de la multiplication des travaux routiers qui se font généralement à l’été ou à l’automne alors que les citoyens doivent bien souvent garder leurs fenêtres ouvertes.
Les va-et-vient notamment des camions sur ces sites provoquent facilement des vibrations d’amplitude majeure, comparables parfois à de légers tremblements de terre.
Quand, même au sein des camions, on ne s’entend plus parler
Des camions de pompiers à Montréal
Comble de l’ironie, il y a près de trois semaines, on apprenait que les pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal ont maintenant l’obligation de porter des coquilles auditives lorsqu’ils se déplacent dans de nouveaux camions d’intervention de la compagnie Spartan.
Un problème technique crée un bruit assourdissant dans les cabines.
De manière générale, un camion roulant à 50 km/h à 20 mètres de soi génère facilement 85 décibels, presque autant qu’une tondeuse et 15 décibels de moins qu’une scie ronde.
Et en plus, bien sûr, avec les camions, il y a les vibrations qui rendent difficiles les conversations.
En compagnie d’un auditeur français, spécialiste des routes dans sa commune, nous examinons des solutions possibles pour diminuer la présence des camions et réduire le poids de leur bruit dans nos pays respectifs.
Le bruit des camions pèse nul doute plus lourd aujourd’hui sur les Canadiens dans leur ensemble en raison d’une augmentation soutenue du trafic des camions au Canada depuis 20 ans.
La majorité de nos entreprises qui exportent aux États-Unis préfèrent aujourd’hui le transport par camion. En 2013, les entreprises canadiennes ont acheminé plus de 339 milliards de dollars en marchandises chez notre voisin du Sud.
Or, la valeur des biens transportés par les camions représentait presque la moitié du total, alors que le train comptait pour seulement 21 %, selon des données de Transports Canada.
Envoyer un camion du Québec en Ohio peut coûter par exemple environ 2500 $, et la livraison arrivera le lendemain. En train, le prix chute de 30 % à 40 %, mais la livraison prend de deux à trois semaines.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.