Longtemps critiqué pour sa trop grande tolérance en matière de contenus douteux, Google indique dans un nouveau rapport que sa lutte contre l’arnaque et la publicité mensongère porte fruit.
Google vient de dévoiler l’édition 2016 de son « Better Ads Report ». Le géant informatique y fait l’inventaire de ses actions au cours des 12 derniers mois pour débarrasser le web de quelques-uns de ses produits célèbres : les annonces et les publicités trompeuses.
En tout, Google a retiré plus de 1,7 milliard de publicités dans le monde en 2016. Ce qui représente une hausse impressionnante si on compare aux années antérieures. En 2015, ce sont 780 millions d’annonces et de publicités trompeuses qui avaient été retirées. Et 524 millions ont été supprimés en 2014. En 2013, c’était un retrait de 350 millions et en 2012, de 224 millions.

80 millions de publicités mensongères dans la poubelle
Dans le détail, le rapport « Better Ads Report » nous indique dans le volet « lutte contre les mauvaises publicités » que plus de 68 millions d’annonces pour violation dans le domaine de la santé ont été supprimées en 2016 contre 10,5 millions en 2015. Plus de 17 millions de publicités sur les paris illégaux ont également été rayées des plateformes de Google. Le même sort a été réservé à plus de 80 millions d’annonces mensongères.
Même des clics accidentels ont été passés au peigne fin. Plus de 23 000 ont été détectés et suspendus. Quant aux publicités frauduleuses qui ont tenté de se jouer des systèmes de détection, 7 millions d’entre elles ont été bloquées. On peut aussi mentionner la désactivation de plus de 5 millions d’annonces des services de prêt sur salaire et de plus de 47 000 sites en raison d’affirmations mensongères, sur les produits et services liés à la perte de poids. En 2015, ce chiffre était de 30 000.

Traque aux fausses nouvelles
L’autre volet dont il est question dans le rapport, c’est celui des « tabloid cloakers ». Une menace qui a pris son envol en 2016. Il s’agit, pour les fraudeurs, de présenter leur publicité comme une actualité, une nouvelle légitime. Quelque 13 000 comptes de tabloid cloakers ont été désactivés. Juste en décembre 2016, Google a bloqué 22 « cloakers ». À eux seuls, ces 22 sites ont permis à plus de 20 millions de personnes de visionner de la fausse publicité en une seule semaine.
Il y a quelques jours, la ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly avait exprimé sa préoccupation face au phénomène des «fausses nouvelles» sur l’internet et sur les réseaux sociaux. Elle avait alors indiqué son intention «d’avoir une conversation» avec Facebook et Google sur leur responsabilité en matière d’information.

Le 15 novembre dernier, Google et Facebook avaient annoncé des mesures visant à arrêter la propagation de «fausses nouvelles» sur Internet en ciblant la publicité. Google avait dit travailler sur un changement de politique pour empêcher les sites Internet qui déforment le contenu d’utiliser son réseau publicitaire AdSense. Quant à Facebook, la mise à jour de ses politiques sur les publicités s’appliquera aussi aux fausses nouvelles.
Lire aussi
La traque aux fausses nouvelles est lancée au Canada
Le président Obama va-t-il s’installer au Canada si Donald Trump est élu?
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.