Du bois d’oeuvre canadien.

Du bois d’oeuvre canadien.
Photo Credit: PC / PC/Jacques Boissinot

Exportation de bois aux États-Unis : Ottawa exhorté à créer un programme de garanties de prêts pour nos producteurs

L’Ontario a joint sa voix à celle du Québec pour exhorter le gouvernement fédéral à créer un programme de garanties de prêts pour les producteurs de bois d’oeuvre dont l’accès au marché américain pourrait être limité par des gestes protectionnistes de Donald Trump.

Jim Carr
Jim Carr © PC/PC / Sean Kilpatrick

La menace de tarifs douaniers et de quotas sur les exportations canadiennes vers les États-Unis plane sur l’industrie forestière canadienne parce que l’accord canado-américain sur le bois d’oeuvre est échu depuis 2015. Et une période de grâce de 12 mois a également pris fin en octobre dernier.

Dans une lettre à l’intention du ministre fédéral des Ressources naturelles, Jim Carr, la ministre ontarienne de la Foresterie, Kathryn McGarry, a signalé que les producteurs canadiens paieront probablement des droits de douane « déraisonnablement élevés » à compter du mois de mai.

Enquête annoncée sous la présidence d’Obama

 Philippe Couillard,
Philippe Couillard, © PC/Graham Hughes

En décembre dernier, la Maison-Blanche avait annoncé l’ouverture d’enquêtes par rapport à l’éventuel « dumping » de bois d’oeuvre canadien et son impact sur le secteur forestier américain.

Le litige a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité des emplois de l’industrie canadienne, un moteur économique particulièrement important au Québec.

Le premier ministre québécois, Philippe Couillard, s’est engagé à mettre sur pied un programme de garanties de prêts si Ottawa refuse d’appuyer financièrement les entreprises touchées.

La ministre McGarry souligne que les producteurs de bois d’oeuvre canadiens ont été contraints de payer près de 5 milliards en droits de douane lors de la dernière ronde de négociations avec les États-Unis, avant la conclusion d’un accord en 2006.

Les entreprises américaines accusent l’industrie canadienne d’être hautement subventionnée et elles exigent des droits compensateurs et des restrictions au niveau des exportations par des quotas ou par des taxations.

Les entreprises américaines accusent l’industrie canadienne d’être hautement subventionnée et elles exigent depuis plus de 20 ans des droits compensateurs et l’imposition de tarifs punitifs sur le bois canadien.

Le gouvernement canadien affirme être sur le qui-vive

Une porte-parole du ministère fédéral des Ressources naturelles a déclaré qu’Ottawa s’engage à négocier une entente qui défend les intérêts de l’industrie canadienne de bois d’oeuvre et, si nécessaire, à avoir recours aux tribunaux en vertu de l’ALENA et de l’Organisation mondiale du commerce.

Mercredi dernier, une petite délégation de maires de municipalités québécoises est repartie d’Ottawa satisfaite d’avoir sensibilisé davantage les élus à l’importance de l’industrie du bois d’oeuvre au Québec. Les maires de Senneterre, de Saint-Félicien, de Dolbeau-Mistassini, de La Tuque et de Thurso se sont félicités que les voix des municipalités sont maintenant entendues dans ce dossier.

« Ce qu’on est venu faire, c’est donner une voix aux municipalités, ce qui n’a pas été fait lors de la négociation de 2006 et ce qui n’a pas été fait lors de la négociation des années 1990. Et là, on trouvait important de s’exprimer parce qu’au bout du compte, ce sont des usines de chez nous », a fait remarquer le maire Jean-Maurice Matte, de Senneterre. Les maires n’ont obtenu aucun engagement concret, à part celui de maintenir le dialogue.

RCI avec La Presse Canadienne
 
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