Une fourchette et des insectes

Photo Credit: iStock

Manger des insectes : des Canadiens cessent de traîner de la patte

L’important est invisible pour notre estomac, mais il ne l’est généralement pas pour nos yeux. Les Canadiens, comme la plupart des Occidentaux, mangent avec leurs yeux et leurs préjugés autant qu’avec leur bouche et leur nez.

La cuisson d’insectes : sauterelles et grillons à l’eau bouillante Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
La cuisson d’insectes : sauterelles et grillons à l’eau bouillante Photo : Radio-Canada/Claude Brunet

L’agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) envisage pourtant un monde où les gens mangeant des insectes seront plus nombreux que ceux mangeant de la viande.

Depuis cinq ans, la FAO recommande de consommer des insectes au lieu de la viande pour des raisons économiques et écologiques.

Les Canadiens sont invités à se mettre à table et certains commencent à le faire. Intéressés par cette nourriture écologique, ils se tournent vers les quelques restaurants africains ou asiatiques qui mettent au menu certains insectes.

De nouveaux livres, dédiés aux recettes de fourmis au miel, de sauterelles grillées à l’ail ou de brochettes de crickets, apparaissent aussi.

Transformer nos meilleurs amis en cobayes

La nourriture pour chien est généralement faite avec des protéines de bœuf, de poulet ou de porc, mais aussi avec beaucoup d’ingrédients et d’agents qui ont parfois mauvaise presse.

La compagnie québécoise Wilder & Harrier tente de défier la norme en offrant de la nourriture à base de farine de grillons.

« On doit trouver des protéines qui prennent moins d’espace, qui produisent moins de gaz à effet de serre et qui nécessitent moins d’eau », affirme l’un des responsables de l’entreprise, qui rappelle que les grillons nécessitent 2000 fois moins d’eau que le bœuf.

Écoutez
wilder-et-harrier

wilder-et-harrier

Les Canadiens mangent déjà un demi-kilo d’insectes chaque année

Des hannetons au menu?
Des hannetons au menu? © Radio-Canada

Les hamburgers à la protéine de scarabée ne sont pas encore tout à fait disponibles pour le moment dans la restauration canadienne sur le pouce, mais un consommateur au Canada mange, sans le savoir, déjà beaucoup d’insectes, en moyenne 500 g par an.

Cette consommation est le fruit d’une contamination des aliments. De la farine aux légumes, les insectes se cachent partout.

Même dans un pays sanitairement très développé comme le Canada, vous trouverez des insectes dans les pots de confiture, dans les contenants de jus de fruits et bien sûr dans les conserves.

Ailleurs dans le monde…
Dans plus de la moitié des pays de la planète, on mange déjà des insectes au quotidien.
Environ 500 variétés d’insectes sont consommées au Mexique, 250 en Afrique et 180 en Chine.
Les pygmées attendent eux avec impatience la saison des chenilles. Scarabées et blattes sont leurs préférés. Suivent les vulgaires mouches, poux et cigales. On croque aussi des guêpes, des abeilles et des fourmis ainsi que des termites et des papillons. Sans oublier les croustillants criquets et naturellement les sauterelles.
Des criquets à la mexicaine ont remporté un franc succès lors de dégustations publiques d’insectes organisées récemment par l’Insectarium de Montréal.

Les insectes : nourriture du futur?
Les insectes : nourriture du futur? © GI/Sean Gallup

RCI avec la contribution d’Alain Gravel de Radio-Canada

Sur le même thème

Dans une assiette près de chez vous : les insectes comestibles – Radio-Canada 

Élevage d’insectes pour farine nouveau genre à Sherbrooke – Radio-Canada 

Manger des insectes, c’est écolo et bon pour la santé – Radio-Canada 

Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.