8 juin, Journée mondiale de l’océan : le vacarme humain sous-marin
Photo Credit: Radio-Canada

8 juin, Journée mondiale de l’océan : le vacarme humain sous-marin

Qu’il s’agisse des baleines, des dauphins ou des poisons, tout ce qui vit dans les océans souffre de plus en plus de la pollution sonore générée par l’activité humaine en mer.

Et, triste constat, la situation empire, en cette Journée mondiale de l’océan.

Pollution sonore sous-marine

L’appellation « pollution sonore sous-marine » englobe tous les bruits générés par la navigation et le transport maritime, par les relevés sismologiques et par les recherches par sonar.

Ce qui est terrible, c’est que toute cette pollution sonore a un effet préjudiciable, pernicieux et en forte croissance sur toute la vie marine, affirme la Dre Lindy Weilgart, experte en acoustique des baleines.

« Naval sonar can cause whales to, within four hours, to start hemorrhaging in their vital organs like their heart and brain. (Trad. : En quelques heures à peine, le sonar sous-marin crée des hémorragies dans les organes vitaux des baleines, comme le cœur ou le cerveau.) »

Dre Lindy Weilgart

Dre Lindy Weilgart, (Université Dalhousie)

L’effet décrit est extrême, elle en convient, tout en ajoutant que la pollution sonore sous-marine réduit la portée géographique de captation sonore tant des mammifères marins que des poissons.

« Whales can potentially hear each other over thousands of kilometres, and if there’s noise obscuring that channel, then it cuts it down to sometimes only a tenth of this distance. (Trad. : Les baleines ont une portée auditive potentielle de milliers de kilomètres. Quand il y a du bruit ambiant ajouté qui obstrue l’efficacité du canal auditif, la portée peut être réduite à un dixième de son efficacité.) »

Un désastre potentiel

La Dre Weilgart étudie les baleines depuis presque 40 ans.

Professeure adjointe au département de biologie à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, elle est également conseillère scientifique auprès de l’International Ocean Noise Coalition (Coalition internationale contre le bruit dans les océans).

« What makes noise so potentially devastating is that it travels for such incredible distances, so something like a seismic survey for oil and gas can be heard over 4,000 kilometres. (Trad. : Ce qui rend le bruit si dommageable, c’est l’incroyable distance qu’il peut parcourir sous l’eau. Parfois, une exploration sismologique sous-marine à la recherche de gaz naturel ou de pétrole peut être entendue à plus de 4000 kilomètres de son point d’émission.) »

Idéalement, l’industrie maritime devrait arriver à concevoir des navires plus silencieux, les recherches sismologiques devraient éviter complètement l’usage de fusils à air et les exercices de sonar être effectués dans des zones dépourvues de vie marine.

En savoir plus: Le film Sonic Sea

RCI, CBC, International Ocean Noise Coalition, Université Dalhousie, Youtube, Sonic Sea

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