Le legs, monnaie créée au Potager du Restigouche

Dix legs de l’heure, c’est ce que paie Jérôme Lambert-Bolduc quand vous allez travailler au Potager du Restigouche.

Non, ce n’est pas un canular.

Après quelques emplois dans des bureaux et une incursion dans des vignobles en Montérégie, au sud de Montréal, Jérôme Lambert-Bolduc avait deux envies : manger bio et retourner dans son coin de pays.

Il a jumelé les deux en achetant un lopin de terre d’un hectare où il a fondé sa microentreprise, le Potager du Restigouche, où tout est fait à la main, où il n’y a pas de tracteur, pas de pesticides ni d’insecticides, et où quelque 70 familles viennent y chercher hebdomadairement un panier de super légumes.

Et ces legs?

« Nous sommes une entreprise qui essaie d’arriver avec les prix de l’agriculture conventionnelle. Donc, on doit trouver des trucs pour y arriver. Le legs est né de ce besoin. C’est du troc fait d’une autre façon, c’est une économie de partage. »

Jérôme Lambert-Bolduc

Donc, au lieu d’aller donner du temps bénévolement pour venir en aide à une entreprise en laquelle on croit, on y est payé en legs, que l’on peut dépenser au marché public, au comptoir du Potager du Restigouche.

Note importante : le legs n’a cours légal que dans les échanges commerciaux au Potager du Restigouche.

Jérôme Lambert-Bolduc parle de son aventure au micro de Raymond Desmarteau.

Écoutez

Le comté de Restigouche, autrefois Ristigouche, est situé au nord du Nouveau-Brunswick. Le nom vient de la rivière Ristigouche, connue pour son saumon.

En face, au Québec, Ristigouche-Partie-Sud-Est – là où se trouve le Potager du Restigouche – est une municipalité de canton du Québec située dans la MRC d’Avignon, au sud de la Gaspésie.

Le reportage d’Isabelle Larose de Radio-Canada Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine