Le premier ministre du Canada Justin Trudeau et le président des États-Unis Donald Trump

Une majorité de Canadiens ne souhaitent qu'Ottawa adopte les politiques protectionnistes de Washington.
Photo Credit: Kevin Lamarque / Reuters

Les États-Unis? Pas un bon exemple pour les Canadiens

Une majorité de Canadiens ne souhaitent pas voir leur pays suivre l’exemple des États-Unis. C’est ce que révèle une nouvelle enquête Ekos-La Presse canadienne.

Le sondage mené auprès de 4839 Canadiens, indique que 6 0% des participants ne souhaitent pas qu’Ottawa adopte l’approche  « Canada First » semblable à  l’« America First » du président Donald Trump.

Huit Canadiens sur 10 se disent par ailleurs en désaccord avec la manière dont M. Trump dirige son pays, et 52 % des personnes interrogées souhaitent que le Canada se distingue davantage des États-Unis.

Donald Trump n’est pas perçu comme un bon président par une majorité de Canadiens. © Jeff Roberson

Système d’immigration très ouvert

En revanche, 22 % des personnes sondées estiment que le Canada devrait s’isoler davantage sur la scène internationale. Ce qui représente une hausse importante après des années de stabilité.

Plus du tiers des personnes interrogées (37 %) sont d’avis que les règles canadiennes en matière d’immigration ouvrent les portes du pays à trop de membres des minorités visibles, tandis que 29 % disent avoir été victimes de racisme au cours du mois précédent.  Enfin, 33 % soutiennent que le racisme est de plus en plus répandu.

L’enquête a également examiné les perceptions des gens quant à leur avenir économique. Et les résultats suggèrent que les Canadiens sont plutôt pessimistes bien que les indicateurs économiques incitent à plus d’optimisme.

Une jeune femme heureuse d’avoir obtenu la citoyenneté canadienne lors d’une cérémonie à Halifax, en octobre 2010. Photo : MARKETWIRE PHOTO/Government of Canada
Même si les Canadiens restent majoritairement accueillants, un nombre significatif d’entre eux estiment que le pays devrait se fermer aux minorités visibles.

Pas à l’abri des dérives populistes

Le pessimisme relatif des personnes interrogées sur le plan économique, ajouté aux réponses sur le degré d’ouverture du Canada à l’immigration font dire à Frank Graves, le président d’Ekos, qu’on ne peut pas ignorer l’argument selon lequel les frustrations économiques et sociales qui ont alimenté le populisme ailleurs ne voient le jour au Canada.

« Il y a clairement une partie importante du Canada qui n’est pas convaincue par toute la notion qu’un Canada accueillant et ouvert soit la bonne réponse aux problèmes qu’ils perçoivent dans leur vie et dans le pays », affirme-t-il.

Reste maintenant à savoir ce que cela pourrait avoir comme impact sur le plan politique. Plus de 6 personnes sur 10 (64 %) qui disent que le Canada accueille trop de minorités visibles s’identifient comme des conservateurs, alors que 62 % de ceux qui pensent au contraire que ce nombre est convenable sont des libéraux.

Le sondage par téléphone a été mené entre le 15 septembre et le 1er octobre. Il a une marge d’erreur de plus ou moins 1,4 %, 19 fois sur 20.

(Avec La Presse canadienne)

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