(CBC/Radio-Canada)

Agressions sexuelles : des inconduites dans la GRC, pas de révision des plaintes au sein de la Défense nationale

Des services de police du Canada ont déclaré avoir reçu plus de 80 plaintes d’inconduite sexuelle contre deux anciens médecins de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

20 plaintes à Toronto, 60 à Halifax

La police du Grand Toronto déclare avoir reçu « plus d’une vingtaine de plaintes ». L’individu visé serait un médecin à la retraite de la division ontarienne de la GRC.

Pendant ce temps, à Halifax en Nouvelle-Écosse, la police municipale se retrouve avec une soixantaine de plaintes, encore une fois contre un ancien médecin de cette province du Canada atlantique.

À Toronto, l’enquête est en cours, et il n’est pas encore possible de savoir si des plaintes seront déposées ou non.

Selon les allégations dans cette vingtaine de dossiers, le médecin torontois avait un intérêt particulier pour les mamelons des femmes durant les examens médicaux

Docteur Fingers

Le médecin de Halifax, surnommé docteur Fingers (trad. : docteur Doigts), est accusé d’avoir mené des examens vaginaux et rectaux inappropriés et inutiles.

Ces attouchements se seraient produits entre octobre 1981 et juillet 2003 dans les locaux de la GRC à Bedford, en banlieue de Halifax.

(DND)

Processus pas encore entamé de révision des plaintes au sein des Forces canadiennes

Brigadier-Général Robert Delaney (Cpl Rob Stanley, 8 Wing)

Alors que ces allégations d’inconduite sexuelle se présentent dans la Gendarmerie royale du Canada, de leur côté les Forces canadiennes n’ont pas encore entamé le processus de révision des plaintes dans les dossiers d’agression sexuelle.

Le brigadier général Robert Delaney, commandant de la police militaire, évoque des « préoccupations liées à la protection de la vie privée » pour justifier la raison pour laquelle les Forces armées canadiennes n’ont toujours pas donné suite à la promesse de rouvrir plus de 160 plaintes d’agression sexuelle jugées non fondées.

Promesse d’avril 2017

Au printemps dernier, le général Delaney déclarait que la Défense nationale souhaitait soumettre chaque plainte rejetée à des conseillers externes, tels que des travailleuses sociales et d’autres experts, afin d’obtenir leur avis.

Rappelons qu’une plainte sur trois avait été rejetée de 2010 à 2016, une proportion plus élevée que dans la plupart des corps de police.

Dix mois plus tard, ce plan n’a toujours pas été mis en place.

À lire aussi :

La voie à suivre : Plan d’action de la GRC sur l’examen des plaintes d’agression sexuelle et de soutien aux victimes (Gendarmerie royale du Canada)

Examen externe sur l’inconduite sexuelle et le harcèlement sexuel dans les Forces armées canadiennes (Défense nationale)

RCI, PC, GRC,MDN

Catégories : Politique, Société
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