Depuis le désengagement des États-Unis aux Nations unies, nombre de pays dont le Canada doivent combler le vide.
À Ottawa, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a choisi de venir en aide à une agence onusienne en allongeant des fonds en aide d’urgence.
Une agence « controversée » selon la droite américaine
L’agence en question, UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient recevra une aide canadienne qui pourrait atteindre dix millions de dollars sur deux ans.
Telle est l’annonce faite aujourd’hui par la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau.
Il faut savoir que l’UNRWA survit de peine et de misère depuis le décret américain – lire du président Trump –qui a gelé la contribution américaine à son financement en janvier.
« On ne peut pas se le cacher, le fait que les États-Unis aient diminué de façon significative leur contribution, ça met l’organisation dans une situation vraiment critique. »
Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international
Les actions de l’UNRWA sur le terrain
L’UNRWA œuvre dans les domaines de l’éducation, de la santé et des services sociaux, offrant ainsi des services essentiels à des millions de réfugiés palestiniens.
Et l’UNRWA a été accusée par certaines organisations juives, dont B’nai Brith Canada, de servir de paravent à des organisations terroristes.
Confiance affirmée de la part du Canada
En annonçant cet allongement de fonds, le Canada, par la voix de la ministre Bibeau réaffirme sa confiance en cette agence.
Cela dit, le Canada conserve tout de même un droit de regard sur l’usage de ces fonds.
La ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau Photo : PC/Adrian Wyld
« Toutes les parties prenantes au conflit reconnaissent à quel point c’est important de garder les enfants à l’école. Moi, c’est vraiment mon argument majeur. La raison pour laquelle il faut aider UNRWA, c’est qu’on préfère avoir les enfants dans de bonnes écoles que de les voir dans les rues; ils sont moins susceptibles d’aller rejoindre des groupes armés. »
Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international
Rappel : les conservateurs de Stephen Harper
Le gouvernement conservateur d’avant les élections de 2015, dirigé par Stephen Harper, avait retiré tout financement à cette agence en 2010, l’accusant d’avoir des liens avec le Hamas.
Le Canada avait été le seul pays donateur à se retirer de la sorte.
En novembre 2016, un peu plus d’un an après leur élection, les libéraux avaient rétabli le financement, au grand dam de l’opposition officielle.
Le chef conservateur Andrew Scheer, alors candidat à la chefferie, avait fortement manifesté son objection à cette décision.
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