Le 11 mai dernier, nous vous parlions de la prestation du Canada lors de son examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
C’est la troisième présence du Canada depuis la création de l’EPU, en 2008, mais une première pour le gouvernement libéral de Justin Trudeau. En 2009 et 2013, c’était sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Le rapport 2018 comprend 275 recommandations données au Canada par 107 gouvernements pour une réforme des droits de la personne.
Geneviève Paul (Amnistie internationale)
« On ne peut pas dire qu’au Canada on défend les droits humains si on n’agit pas de manière cohérente sur la scène internationale. Je crois que c’est ce que montre l’examen, qu’il y a beaucoup d’États qui sont parfaitement conscients de ce qu’il reste à faire au Canada. Je ne crois pas que l’on puisse avoir une crédibilité sur la scène internationale si on ne commence pas déjà par chez nous. »
Geneviève Paul, directrice générale, Amnistie internationale, Canada francophone
Le Canada dispose maintenant de quatre mois pour étudier les recommandations, après quoi il fera rapport au Conseil des droits de l’homme, en septembre, sur celles qu’il est prêt à suivre. Ces recommandations orienteront les actions qu’entreprendra le pays sous les yeux du monde d’ici le prochain examen, en 2022.
Geneviève Paul, directrice générale, Amnistie internationale, Canada francophone revient sur les enjeux principaux de l’examen périodique universel du Canada au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et des défis qui attendent les décideurs politiques.
ÉcoutezQui est Geneviève Paul
Geneviève offre une expertise mondiale des enjeux de droits de l’homme doublée d’une expérience solide de gestionnaire dans ce contexte. Avant d’intégrer la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), à Paris, Geneviève a travaillé en éducation aux droits humains à Droits & Démocratie avec des groupes universitaires à travers le Canada. À la FIDH, elle a dirigé le bureau Mondialisation et droits humains du secrétariat international. Elle a mené des enquêtes en Amérique latine et en Asie portant principalement sur les investissements liés aux secteurs textile et extractif. Elle a travaillé pour Above Ground, une ONG basée à Ottawa, qui encourage le gouvernement canadien à s’acquitter de ses obligations de protection contre les atteintes aux droits de l’homme par les entreprises canadiennes ayant des activités à l’étranger. Geneviève Paul détient une maîtrise en droit international des droits de l’homme de l’Université d’Essex (Royaume-Uni) et un baccalauréat en relations internationales et droit international de l’UQAM.
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