Le vendredi 27 janvier 2017, le président américain Donald Trump signait le décret présidentiel 13769, dit « Executive Order on Protecting the Nation from Foreign Terrorist Entry into the United States » (Trad. : Décret sur la protection de la nation contre l’entrée des terroristes étrangers aux États-Unis).
Ce décret cible directement les ressortissants de sept pays à forte majorité musulmane, soit l’Iran, l’Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen et la Syrie, malgré la guerre civile qui y sévit depuis plus de cinq ans.
Imbroglio au Canada
En fait, les autorités canadiennes tentent encore et toujours de comprendre la portée de ce décret et non seulement d’arriver à « limiter » les entraves aux voyageurs.
La Presse canadienne, après avoir déposé une demande d’accès à l’information – Freedom of Information Act (Loi américaine sur l’accès à l’information) – a reçu copies des demandes de précisions canadiennes, 16 en tout, au sujet du décret auprès du département américain de la Sécurité intérieure – Department of Homeland Security – afin de bien déchiffrer la portée du décret quand vient le temps de l’analyse d’une demande de statut de réfugié ou encore du suivi biométrique (empreintes digitales, photographie, etc.)
Une frontière très active
D’une longueur totale de 8891 km (6414 km entre le Canada au nord et les États-Unis au sud et 2477 km entre le Canada et l’Alaska), la frontière canado-américaine est la plus longue frontière terrestre du monde entre deux états. Elle est aussi la plus longue frontière non militarisée sur Terre.
Cela dit, en moyenne quelque 400 000 personnes la traversent quotidiennement, et plus de deux milliards de dollars de valeur de biens et marchandises en font autant.
Des problèmes au Canada dès le 27 janvier
Dès que le président Trump a apposé sa signature en grande pompe sur le document, le 27 janvier 2017, confusion, imbroglio, interrogations, réponses évasives ou absentes se sont accumulés.
Qui avait le droit d’entrer aux États-Unis? Qui se le voyait refusé?
Pire, les cartes Nexus d’environ 200 résidents permanents canadiens ont été cavalièrement et immédiatement annulées.
Avec ce qui s’apparentait carrément à du délit de faciès, des personnes de minorités visibles sont refoulées avec interdiction d’entrer aux États-Unis. Sans oublier ces réfugiés qui arrivent à certains points de passage vers le Canada, des gens qui craignent d’être expulsés du sol américain.
Selon les données rendues publiques par les autorités américaines et dont la Presse canadienne a eu copie, les Canadiens voulaient comprendre comment la décision 13769 de la Maison-Blanche affecterait les citoyens d’un pays visé et qui seraient aussi des immigrants reçus au Canada.
Les mesures du décret qui concernent la politique de confidentialité des États-Unis touchent-elles le traitement des données concernant les Canadiens?
Y a-t-il plus de détails sur les normes prévues pour prévenir l’infiltration terroriste ou criminelle par des ressortissants étrangers?
Quel impact, le cas échéant, l’ordre a-t-il sur le système de détermination de l’asile?
Source : Presse canadienne
PC, R.-C., Huffington Post, RCI
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