La moitié des cancers colorectaux sont diagnostiqués tard au Canada. Ils sont repérés alors que les ganglions lymphatiques et d’autres parties du corps sont déjà touchés. Et même si la plupart des provinces et territoires canadiens disposent de programmes de dépistage conçus pour détecter le cancer colorectal à un stade embryonnaire.
Un rapport produit conjointement par Santé Canada, Statistique Canada et les structures provinciales et territoriales du cancer nous apprend que les Canadiens prennent très peu part aux programmes de dépistage du cancer colorectal. Le document intitulé Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2018 sur l’incidence du cancer selon le stade, rendu public mercredi par la Société canadienne du cancer (SCC), rappelle que le cancer colorectal se classe au deuxième rang des cancers les plus fréquents au Canada.
Il est également la deuxième cause de mortalité par cancer au pays. Il serait à l’origine de 9400 décès en 2017 seulement. Le taux de survie après cinq ans est inférieur à 15 % pour un cancer colorectal détecté au stade 4, mais grimpe à 90 % lorsque ce cancer est diagnostiqué plus tôt, au stade 1.
La prévention réduit le nombre de décès
L’ennui, selon la SCC, c’est que moins de Canadiens mourraient de cette maladie s’ils passaient en plus grand nombre des tests de dépistage. Or, selon André Beaulieu, directeur des communications et porte-parole de la SCC, « le dépistage peut non seulement augmenter les chances de survie grâce à un diagnostic précoce, au moment où le cancer colorectal est le plus facile à traiter, mais permet aussi de détecter des excroissances précancéreuses et de les enlever avant qu’elles se transforment en cancer. C’est pourquoi le dépistage du cancer colorectal est un outil efficace de prévention ».
Pour les Canadiens de 50 à 74 ans non exposés à un risque élevé de cancer colorectal, la SCC recommande un dépistage tous les deux ans par un test de sang occulte dans les selles, à la maison. La SCC encourage également les Canadiens à discuter avec leur médecin des options de dépistage du cancer qui leur conviennent.
La ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas-Taylor, encourage d’ailleurs les Canadiens à se renseigner et à prendre des mesures pour réduire le risque de cancer colorectal. Risques qui comprennent une mauvaise alimentation, l’inactivité physique et le tabagisme. Elle souligne que le gouvernement fédéral est déterminé à collaborer avec des partenaires, notamment avec la Société canadienne du cancer, pour continuer de promouvoir les programmes de dépistage.
- l’âge : les personnes de 50 ans et plus sont plus à risque;
- le sexe : les hommes sont plus à risque;
- la présence de polypes : il s’agit de petites excroissances sur les parois intérieures du colon et du rectum;
- des cas de cancer colorectal, de polypose rectocolique diffuse ou de syndrome de Lynch dans la famille;
- une alimentation riche en viande rouge ou en viandes transformées et un apport insuffisant en fruits et en légumes;
- l’obésité;
- l’inactivité physique;
- une importante consommation d’alcool;
- les maladies inflammatoires de l’intestin (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn);
- le tabagisme;
- les antécédents ethniques : descendance ashkénaze (Juifs d’Europe de l’Est).
Source: Santé Canada
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