Ryan Hoag et sa compagne Wiyani Prayetno... (PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE)

Adoptions internationales : cinq familles canadiennes coincées au Japon

Ryan Hoag a dû célébrer à Coquitlam, en Colombie-Britannique, la semaine dernière, sa première fête des Pères seul à la maison. Il est séparé non seulement de sa femme qui se trouvait à Tokyo, mais aussi de sa petite fille nouvellement adoptée au Japon, parce que le gouvernement canadien refuse d’accorder à cet enfant un visa d’entrée au pays.

La Presse canadienne à découvert que ce cas n’est pas unique et est le sort partagé par quatre autres couples canadiens de la Colombie-Britannique dont les enfants adoptés sont coincés à Tokyo, incapables de rentrer au pays en raison d’ennuis bureaucratiques.

L’avocat Alex Stojicevic, qui représente ce groupe de cinq familles, explique que le problème relève en fait d’une modification de la politique américaine sur les adoptions au Japon. Ce changement aux États-Unis a poussé le Canada à demander l’opinion du ministère de la Justice japonais sur la question, une opinion qui se fait attendre. Cela signifie que les familles canadiennes se retrouvent en quelque sorte soudainement devant un vide juridique.

Alex Stojicevic – Photo: YouTube

Tout s’annonçait pourtant bien au départ

« Lorsqu’elles ont quitté le Canada, ces familles pensaient que toutes les exigences légales avaient été réglées. Et elles l’étaient. En ce qui nous concerne, elles le sont encore », soutient l’avocat des familles.

Selon Me Stojicevic, ses clients sont dans un vide et se demandent où est le problème. Il répète que chacune des cinq familles a suivi le processus légal à la lettre et que le gouvernement canadien a un devoir de diligence envers elles.

Les délais causent évidemment de graves inquiétudes financières et difficultés émotionnelles aux familles qui ont déjà investi beaucoup d’argent dans le processus d’adoption.


Lee Fodi et sa femme Marcie Nestman sont photographiés au Japon avec l’enfant qu’ils espèrent toujours pouvoir adopter légalement. Photo : Famille

Le Canada attend le Japon

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada dit attendre des précisions du gouvernement japonais pour s’assurer que le processus d’adoption respecte les lois japonaises.

Le ministère affirme comprendre la situation difficile dans laquelle se trouvent soudainement les parents canadiens, mais il soutient avoir l’obligation de respecter les lois internationales et les lois canadiennes, et ce dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

Pour Ryan Hoag, cette histoire de visa est « une tragédie ». Sa femme Wiyani Prayetno et lui sont arrivés au Japon au début du mois de mai pour rencontrer leur nouvelle petite fille.

« Je l’ai prise dans mes bras, ma femme l’a prise dans ses bras, on s’est tous serrés et on s’est senti comme une famille unie », raconte-t-il à La Presse canadienne.

Ils ont rapidement transmis les informations concernant l’enfant à l’ambassade canadienne et s’attendaient à obtenir un visa en quelques semaines. Ils ont plutôt reçu un courriel disant que l’octroi de visas pour des enfants adoptés au Japon était suspendu.

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RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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