De la vapeur d'eau se dégage des cheminées de l'usine d'incinération d'Ivry-sur-Seine près de Paris en France, le 9 décembre 2016. (Crédit photo : Reuters/Charles Platiau)

L’Accord de Paris est insuffisant, selon un ancien conseiller économique de Bill Clinton

Dans une lettre ouverte, publiée jeudi dans les pages du Foreign Policy, Richard Samans, ancien conseiller économique du président américain Bill Clinton et membre de la direction du Forum économique mondial, estime que l’Accord de Paris n’empêchera pas à lui seul le réchauffement climatique.

Adopté le 12 décembre 2015 par 180 pays, l’Accord de Paris sur le climat prévoit de limiter la hausse des températures en dessous du seuil fatidique de 2 degrés Celsius. Même si cet accord est une réalisation politique importante, concède Richard Samans, la lutte contre les changements climatiques doit s’accompagner d’un nouveau paradigme économique mené par les grandes économies du globe.

« Aussi cruciale que soit cette réalisation diplomatique, elle ne représente que la moitié du travail que doit accomplir la communauté internationale, écrit-il dans le magazine américain. Pour stabiliser le réchauffement de la planète vers le milieu du siècle à des niveaux que nos enfants et petits-enfants trouveront gérables, le monde a besoin d’un nouveau cadre économique pour accélérer la propagation des innovations énergétiques à faible teneur en carbone. »

Plus qu’une alliance entre toutes les nations du monde, l’auteur de la lettre ouverte accessible en ligne en anglais invite plutôt les grandes économies « ayant des objectifs environnementaux ambitieux » à se regrouper afin d’entreprendre un changement accéléré en matière de modes de production et de consommation.

« En travaillant ensemble pour modifier les prix relatifs des biens et services à forte et faible teneur en carbone sur leurs marchés, une telle alliance pourrait générer un changement important », croit-il.

Pour Richard Samans, la mise en place d’une taxe sur le carbone au niveau international a donné jusqu’ici des résultats décevants. Mais il existe une option, lance-t-il. « Imaginez que les dirigeants des pays comme la France, l’Allemagne, la Chine, le Japon, le Canada, la Corée du Sud et la Grande-Bretagne – tous des pays ayant manifesté un large soutien populaire à l’action climatique – se mettent d’accord pour créer un nouveau type d’alliance économique basée sur une faible intensité de carbone. »

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Catégories : Environnement et vie animale
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