L’Agence spatiale canadienne (ASC) lance un appel auprès des entreprises canadiennes pour qu’elle lui offre des projets et des idées qui permettraient au pays de contribuer aux futures missions spatiales d’exploration robotique et humaine de la Lune.
L’ASC s’intéresse à un large éventail, des systèmes électriques pour les rovers lunaires aux techniques innovatrices de prospection minérale. Son intention est de faire la démonstration théorique de certains des concepts proposés par les entreprises au siège de l’agence près de Montréal, dès l’année prochaine, avec de possibles démonstrations pratiques aux îles Canaries en 2020.
Le Canada, qui travaille déjà avec les agences spatiales en Europe, au Japon et aux États-Unis sur les prochaines étapes de l’exploration spatiale, pourrait notamment contribuer de manière substantielle à la création d’un rover lunaire.
Le Canada expert en robotique et en intelligence artificielle

Mike Greenley, le président du groupe MDA – Photo : MDA
Le Canada fait partie notamment du projet d’exploration spatiale « Global Exploration Roadmap », créé par 14 agences spatiales internationales depuis 2007.
« La prochaine étape de l’exploration consiste à aller plus loin dans l’espace, à aller vers la Lune et vers Mars », a expliqué Mike Greenley, le président du groupe MDA, un des leaders de la technologie spatiale.
« Et donc, la prochaine série de projets, au cours des cinq à sept prochaines années, consistera à retourner sur la Lune, puis au cours des 12 à 15 années suivantes, à aller vers Mars. »
Au fil des ans, M. Greenley s’attend à ce que ses partenaires internationaux demandent au Canada, compte tenu de son expertise, de fournir une robotique fondée sur l’intelligence artificielle pour aider à construire et à exploiter la nouvelle station orbitale.

Représentation artistique d’humains à la surface de Mars © NASA/JPL-Caltech
En route vers la Lune, puis destination Mars

Photo : NASA
L’an dernier, le Canada a fait un pas de plus vers un retour de l’humanité sur la Lune et une exploration habitée de Mars avec l’injection de 81 millions de dollars sur cinq ans à l’ASC pour mieux étudier la planète rouge.
L’un des projets consiste à mettre au point un instrument radar d’ici 2022 ou 2024 qui servirait à étudier la surface et le sous-sol de Mars. L’instrument aidera à préparer une carte en haute résolution de la surface de la planète rouge et contribuerait à repérer d’éventuelles ressources en eau.
Une phase initiale de l’aventure vers Mars mettrait donc en orbite autour de la Lune une nouvelle Station spatiale internationale, laquelle servirait de point de transit pour les astronautes. On testerait d’abord sur le sol lunaire certains équipements, notamment canadiens, d’une future mission habitée sur le sol martien. Peut-être le Canada pourrait-il créer pour cette occasion un bras canadien d’un nouveau type…
Le saviez-vous?
Au sujet du bras spatial canadien
Le premier bras spatial pesait moins de 450 kilogrammes, soit le poids de 5 personnes, et ne pouvait soutenir son propre poids dans des conditions de gravité normale. Lors de sa mise au point, il a fallu le poser sur des coussins gonflés spécialement conçus.
Le bras spatial peut déplacer des charges utiles de près de 30 000 kilogrammes, l’équivalent de 15 grosses automobiles. Il peut poser les objets avec une précision d’environ cinq centimètres.
Chaque articulation est actionnée par un moteur et alimentée par des servoamplificateurs.
Le bras, fait de titane, d’acier inoxydable et de graphite époxyde, est entièrement recouvert d’un isolant multicouche constitué de feuilles de Kapton, de dacron et de fibre de verre.
Deux Canadarm peuvent être utilisés ensemble dans l’espace. Cette technique est appelée « Canadian hand shake », ou « poignée de main canadienne. »Bras canadien dans l’espace © NASA
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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