La grande explosion de Halifax en 1917 Photo Credit: Youtube

Il y a 101 ans, l’une des plus grandes explosions du monde faisait plus de 2000 morts à Halifax

Plusieurs Canadiens se souviennent en cette journée du 6 décembre de l’explosion, il y a 101 ans, dans le port d’Halifax en Nouvelle-Écosse, due à une collision entre deux navires, dont l’un était rempli d’explosifs destinés au conflit de la Première Guerre mondiale en Europe.

L’explosion, la plus grande d’origine humaine jusqu’à l’avènement de la bombe atomique, avait fait 2000 victimes et 9000 blessés et avait rasée tous les bâtiments et toutes les habitations dans un rayon de 2 kilomètres carrés, en plus de faire 25 000 sans-abri.

Tout cela dans une ville qui comptait alors 50 000 habitants.

Comme la tragédie du Titanic, dans l’océan Atlantique, au large de Terre-Neuve, cinq ans plus tôt, cette explosion en 1917 a marqué plusieurs générations de Canadiens.

Cette tragédie demeure, encore aujourd’hui, la plus meurtrière au Canada.

Photo exposée au Musée maritime de l’Atlantique montrant l’étendue des dégâts après l’explosion Photo : Musée maritime de l’Atlantique

Scène de désolation après l’explosion d’un bateau au port d’Halifax, le 6 décembre 1917, la pire catastrophe qui soit survenue au pays. Photo : La Presse canadienne

Le matin de l’explosion

Halifax et son port bouillonnaient d’activités ce matin-là, car ils étaient au coeur de l’effort de guerre canadien.

L’explosion s’est produite 20 minutes après la collision entre l’Imo et le Mont-Blanc, dont la cale contenait 2750 tonnes d’explosifs.

Le Mont-Blanc, un navire à vapeur, transportait une cargaison dangereuse : 2300 tonnes d’acide picrique sec, 200 tonnes de trinitrotoluène (TNT), 10 tonnes de nitrocellulose et 35 tonnes de benzol, le tout formant un potentiel explosif important. L’équipage du bateau était composé de 41 marins, avec à leur tête Aimé Le Medec, capitaine depuis deux ans seulement, dont c’était le premier voyage à bord du Mont-Blanc. Il a ordonné à son équipage de quitter le navire en raison de la dangerosité de la cargaison.

Sur deux bateaux de sauvetage, les marins du Mont-Blanc ont ramé vigoureusement jusqu’à la rive. Dans leur fuite, ils ont tenté d’avertir les bateaux proches du danger. Mais comme ils parlaient français, les équipages des embarcations ne réagissaient pas. Tous les hommes du navire français sont arrivés sains et saufs. Criant aux gens à terre de fuir, ils couraient dans les bois proches pour se mettre à l’abri.

C’est à ce moment, à 9 h 4, que le navire de munitions français a explosé et provoqué une gigantesque boule de feu.

Le SS Imo n’a pas coulé lors de l’explosion de 1917. Sur le flanc du navire, côté tribord, on peut lire la bannière « Belgian Relief ». Ce navire transportait des vivres et des médicaments. Il faisait route vers la Belgique.  (Nova Scotia Archives & Record Management/Canadian Press)

L’Imo, propriété de la Norwegian Southern Pacific Whaling Company était un vaisseau neutre qui ne transportait aucun matériel de guerre au moment de quitter son ancrage à Halifax.

Après l’impact, l’Imo a réussi à sortir du port pendant qu’une colonne de feu s’élevait du navire français.

De vieux souvenirs plus récents

En 2003, les Archives nationales du Canada ont reçu une bobine de film qui dormait sur les étagères des Archives australiennes. Les images qui s’y trouvent montrent Halifax à l’été 1918.

Six mois après le drame, la ville ressemblait toujours à une zone sinistrée où rien n’est reconstruit. Le journaliste Denis-Martin Chabot raconte cette découverte au Téléjournal du 3 décembre 2003.

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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