Les études se multiplient sur l’importance de manger moins de viande et de produits laitiers au profit d’aliments protéinés issus presque exclusivement du monde végétal.
Un constat qui porte à réfléchir selon Sylvain Charlebois, spécialiste en politiques agroalimentaires, parce qu’il s’agit selon lui d’une prise de position élitiste qui ne tient pas compte des traditions culinaires et du portefeuille des consommateurs.
Il déplore aussi le fait que cette rhétorique anti-animalière s’est aussi infiltrée dans le nouveau guide alimentaire canadien.
Ce qui crée un malaise actuellement c’est que la plupart des rapports sont écrits par des gens qui pensent la même chose par rapport à l’alimentation. C’est la même chose pour le guide alimentaire canadien […] sur le comité directeur du guide, ce sont 14 personnes, des professeurs universitaires. Ce sont des privilégiés de la société, j’en suis un. On n’y parle pas de sécurité alimentaire et l’on ne parle pas de prix. D’ailleurs, le mot prix n’est mentionné que deux fois sur 62 pages. Et le mot prix est relié aux produits transformés seulement. Alors on voit que la rhétorique est assez forte dans ces documents-là, ce qui influence l’opinion publique certainement.
Une tendance qui frôle l’élitisme comme l’explique Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires à l’Université Dalhousie, au micro de Maryse Jobin.
ÉcoutezEn complément
Les travers de la rhétorique anti-animalière (opinion de Sylvain Charlebois publiée dans La Presse)
Ressources du Guide alimentaire canadien (Gouvernement du Canada)
Guide alimentaire canadien, vendre sa salade (éditorial d’Ariane Krol, quotidien La Presse)
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