La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal a ouvert mardi une pétition appelant l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) à mettre un terme au dégriffage des chats.
Intitulée « Félin jusqu’au bout des griffes », cette campagne vise aussi à sensibiliser la population sur les répercussions du dégriffage des chats, considérés par l’association comme une véritable mutilation.
Même si l’Association canadienne des médecins vétérinaires s’oppose au dégriffage, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec – qui rassemble plus de 2600 spécialistes dans la province – à réagit en déclarant qu’il ne comptait pas l’interdire.
« Beaucoup de gens demandent encore cette opération au Québec. L’éducation et l’information doivent être la voie gagnante », a expliqué à Radio-Canada Caroline Kilsdonk, présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ).
En 2018, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Î.-P.-É. ont interdit le dégriffage. Signez la pétition de la SPCA de Montréal pour presser l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec d’interdire le dégriffage https://t.co/hNJhd66XVL #mesgriffes
— SPCA de Montréal (@SPCAMontreal) 2 avril 2019
Toutefois, la SPCA rappelle que plus de 30 pays et juridictions ont interdit cette pratique jugée « cruelle et injustifiable ». En 2018, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard ont banni cette chirurgie. D’autres provinces au Canada sont en voie de légiférer en la matière. C’est le cas de l’Alberta, du Manitoba et du Nouveau-Brunswick.
Parmi les pays qui proscrivent le dégriffage des chats, il y a notamment la France, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, Israël, la Suisse et la Turquie.
En plus d’être très douloureuse pour l’animal, la chirurgie peut avoir des effets néfastes sur son comportement, assure la SPCA. « Plusieurs études indiquent que le dégriffage est un facteur de risque significatif dans le développement de problèmes de malpropreté et d’agressivité. Selon une d’entre elles, un tiers des chats dégriffés développent au moins un problème de comportement à la suite de la procédure. »

Les effets du dégriffage du chat. (Crédit photo : Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux)
Lire aussi :
Services vétérinaires canadiens : un modèle à l’échelle internationale
Les vétérinaires canadiens resserrent les crocs contre le dégriffage des chats
Debra Munn, vétérinaire passionnée, ici, en Amérique centrale et en Tanzanie… notamment
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.