Un accélérateur d’intelligence artificielle mondial verra bientôt le jour à Montréal. Le géant suédois des télécommunications Ericsson en a fait l’annonce jeudi. Ce laboratoire spécialisé développera des systèmes intelligents et axés sur les données dans le domaine des télécommunications, notamment les réseaux 5G.
Après Google, Facebook et Microsoft, c’est donc au tour d’Ericsson de profiter des atouts de Montréal et des avantages qu’offre le Canada en matière de recherche en intelligence artificielle.
Au total, Ericsson investira 40 millions de dollars canadiens sur cinq ans pour ce projet. Et dès cette année, elle prévoit recruter 30 chercheurs et développeurs. « Le leadership démontré par les gouvernements au Canada, estime le président d’Ericsson, a permis de mettre en place un vigoureux écosystème d’intelligence artificielle à Montréal s’appuyant sur un bassin de talents de calibre mondial que nous pouvons recruter. »
Les experts recrutés vont travailler à « l’automatisation et l’évolution des réseaux 5G et ceux existants », a précisé Graham Osborne, président de la branche canadienne du géant suédois. Ericsson possède déjà un centre de recherche et développement employant un millier de personnes à Montréal, auquel le nouveau laboratoire sera rattaché.
La matière grise montréalaise
Montréal n’a jamais fait mystère de son intention de devenir un pôle majeur de la recherche en intelligence artificielle, tirée par l’expertise locale de spécialistes mondialement connus comme Yoshua Bengio. M. Bengio, rappelons-le, est un pionnier de l’apprentissage profond. C’est le fondateur et directeur scientifique de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA). Il a reçu le prix Turing en 2018.
Le prix Turing est attribué depuis 1966 à une personne qui s’est distinguée pour sa contribution technique majeure dans le domaine informatique.
En 2016, les données de l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal ont été exploitées par Google dans ses recherches sur les systèmes capables de comprendre et de produire un langage naturel. Un an plus tard, début 2017, Microsoft acquérait la compagnie canadienne Maluuba, spécialisée sur la compréhension du langage par les machines.
Et depuis mi-septembre 2017, Facebook a créé son deuxième laboratoire de recherche en intelligence artificielle hors des États-Unis à Montréal. La mission de ce laboratoire est « d’améliorer l’efficacité des assistants virtuels en comprenant mieux les mécanismes de dialogue en ligne ».
(Avec l’AFP)
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