À cause de l’incertitude qui continue de planer sur l’économie canadienne, les comptables professionnels agréés (CPA) souhaitent que le gouvernement prenne des mesures pour rassurer les Canadiens sur deux aspects essentiels : l’échéancier du retour à l’équilibre budgétaire et les dispositions qui permettront de rendre le cadre réglementaire canadien plus attrayant et plus compétitif.
Denis St-Pierre, porte-parole des CPA Crédit : CPA
Commentant le sondage qui a permis de recueillir les avis de 396 comptables professionnels sur les 4192 occupant des postes de haut niveau, Denis St-Pierre, fiscaliste et porte-parole des CPA, fait état d’un optimisme modéré chez ses collègues pour les 12 prochains mois de l’année.
- Il y a un an, ils étaient 34 % à se dire optimistes quant à la performance de l’économie canadienne.
- Au 4e trimestre de 2018, ils étaient rendus à 26 %.
- Au cours du premier trimestre de 2019, ils ne sont plus que 22 % qui affichent un optimisme pour l’économie au cours des 12 prochains mois.
Denis St-Pierre explique les raisons de cette variation qu’il attribue d’une part au fait que le dernier budget fédéral n’a prévu aucune date ni cible pour le retour de l’équilibre budgétaire, alors que 80 % des répondants auraient souhaité qu’il le fasse.
Par ailleurs, il soutient que le régime fiscal canadien devrait être revu pour être plus équitable et plus concurrentiel par rapport à celui de bien d’autres pays, dont les États-Unis. Ce principal partenaire économique est devenu de plus en plus protectionniste, avec des mesures fiscales qui mettent à mal les échanges commerciaux entre les deux pays, souligne le fiscaliste.
Paradoxalement, les entreprises canadiennes dirigées par des CPA sont sereines et pensent qu’elles se porteront mieux, parce qu’elles ont un plan préétabli qui leur indique exactement où elles s’en vont et les objectifs clairs et précis qu’elles doivent atteindre, en ce qui a trait aux profits et à la main-d’œuvre à recruter en cas de besoin. Par contre, ce ne sera pas le même portrait pour la totalité des entreprises au pays qui risquent de subir les conséquences de la décroissance, soutient Denis St-Pierre.
La baisse de la production de pétrole et des investissements plus modestes causeront un ralentissement de la croissance économique en Alberta. Photo : Reuters/Chris Helgren
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