Ce vendredi 31 mai, c’est la Journée mondiale sans tabac. Présentée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette journée est l’occasion de sensibiliser la population sur les effets nocifs et mortels du tabagisme et de l’exposition à la fumée des autres. La journée vise aussi à décourager la consommation du tabac sous toutes ses formes.
Cette année, elle a pour thème « le tabac et la santé pulmonaire ». À travers ce thème, l’OMS veut essentiellement attirer l’attention sur deux points. D’abord, les effets négatifs du tabac sur la santé pulmonaire. Effets qui vont du cancer aux maladies respiratoires chroniques, en passant par les maladies du cœur. Ensuite, le rôle clé des poumons dans la santé et le bien-être de tous.
Mais sensibiliser seul ne suffit pas. Il faut aussi agir. L’OMS appelle donc les gouvernements à appliquer des politiques concrètes et efficaces destinées à freiner la consommation des produits du tabac, et plus globalement, à combattre le tabagisme.

En 2017, selon Statistique Canada, 16,2 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus fumaient tous les jours ou à l’occasion.
Au Canada le tabagisme est une préoccupation réelle. En 2017, selon Statistique Canada, 16,2 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus fumaient tous les jours ou à l’occasion. Ce qui représente environ 5 millions de personnes. Mais cette proportion de fumeurs a diminué par rapport à 2015, où elle était de 17,7 %.
Toujours selon Statistique Canada, ce sont les hommes qui fument le plus souvent (19,1 %) que les femmes (13,4 %). La proportion de fumeurs au pays varie également selon le revenu. C’est dans les ménages à plus faible revenu qu’on retrouve le plus grand nombre de fumeurs (21,7 %). Dans les ménages à revenu plus élevé, on compte à peine 11,9 % de fumeurs.
La fumée du tabac : la tueuse des poumons
Le cancer du poumon est principalement causé par la fumée du tabac. Dans le monde, 2 décès sur 3 liés au cancer du poumon ont pour origine la fumée du tabac.

Le cancer des poumons figure parmi les principales causes de décès par cancer au Canada. Crédit : iStock
Même si l’on ne consomme pas les produits du tabac, une simple exposition involontaire à la fumée des autres augmente aussi le risque de cancer du poumon.
En matière de tabagisme, écraser est loin d’être facile. Mais si l’on n’y parvient, les gains pour la santé sont palpables. L’OMS affirme que 10 ans après l’arrêt du tabac, le risque de cancer peut être réduit de moitié pour certains fumeurs.
Le tabagisme et les maladies chroniques
Une maladie chronique comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) a pour principale cause le tabagisme. Le BPCO, rappelons-le, est un état dans lequel du mucus rempli de pus dans les poumons provoque une toux douloureuse et des difficultés respiratoires atroces.
D’après l’OMS, les personnes qui commencent à fumer tôt sont le plus à risque de voir apparaître la BPCO. La raison? La fumée du tabac ralentit considérablement le développement des poumons.
Chez les femmes enceintes, l’exposition du fœtus aux toxines de la fumée du tabac, par le tabagisme de la mère ou l’exposition au tabagisme passif, peut nuire à la croissance des poumons et de la fonction pulmonaire de l’enfant.
En outre, estime l’OMS, les jeunes enfants exposés à la fumée secondaire des autres risquent une aggravation de l’asthme, de la pneumonie, de la bronchite et de fréquentes infections des voies respiratoires inférieures.
- Environ 165 000 enfants meurent avant l’âge de 5 ans à cause d’infections des voies respiratoires inférieures dues au tabagisme passif.
- La tuberculose entraîne des lésions aux poumons et diminue la fonction pulmonaire, état encore aggravé par le tabagisme.
- Les composants chimiques de la fumée du tabac peuvent déclencher les infections tuberculeuses latentes, soit environ un quart des sujets concernés.
- La tuberculose évolutive, aggravée par les effets nocifs du tabagisme pour les poumons, augmente de manière marquée le risque d’incapacité et de décès par insuffisance respiratoire.
- La fumée du tabac contient plus de 7000 produits chimiques, dont 69 sont connus pour être cancérogènes.
(Sources : OMS, Santé Canada, Statistique Canada)
Lire aussi
Briser les mythes sur un tueur sournois, le cancer du poumon
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.