Un bateau de croisière à quai. (Crédit photo : Reuters/Carlos Lemos)

Un navire de croisière à l’arrêt pollue comme un million de voitures

Avec l’arrivée du beau temps vient la saison des croisières. Sur la côte est ou sur la côte ouest, le Canada est doté de plusieurs terminaux de croisière. Rien qu’à Montréal, on attend l’arrivée cette année de plus de 113 000 croisiéristes et membres d’équipage. Mais selon une étude de la fédération France nature environnement (FNE), ces paquebots géants pollueraient même à l’arrêt autant qu’un million de voitures.

La FNE tente ainsi de sensibiliser la population quant aux émissions de particules fines et de dioxyde d’azote émises par les bateaux de croisière. Dès 2015, en collaboration avec l’organisation allemande NABU, l’ONG française avait réalisé des mesures de la qualité de l’air à proximité du port de Marseille, une destination prisée par l’industrie de la croisière en Méditerranée. Les conclusions établissaient des taux de pollution 20 fois supérieure à proximité des navires.

Un accident causé par la panne de moteur d’un navire de croisière a fait 4 blessés à Venise, ravivant un débat sur la présence de paquebot géant dans la ville. Jacaudrey Charbonneau

« On a pu, grâce à des instruments de laboratoire, mesurer les concentrations de particules ultrafines (PUF, entre 20 nanomètres et 1µm) dans l’air. Ces particules sont les plus dangereuses pour la santé. Leur très petite taille (jusqu’à 1000 fois plus fines qu’un cheveu) leur permet de s’accumuler dans les poumons et passer à la fois dans le sang et dans le cerveau », expliquait l’ONG par communiqué de presse.

Rappelons que les bateaux de croisières qui stationnent à Montréal durant l’été ne sont jamais à l’arrêt. Ils continuent de faire tourner les moteurs pour faire fonctionner en électricité les services à bord comme les restaurants, les airs de loisirs, l’air conditionné ou les restaurants.

Quantité de particules ultrafines détectées :

• 38 400 particules par centimètre cube à Piccadilly Circus à Londres,

• 84 000 particules par centimètre cube sur le pont du bateau, sous le vent et à côté de la cheminée principale,

• 4285 particules par centimètre cube à la plage de Camber Sands, au bord de la Manche.

(Source : Radio-Canada)

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Catégories : Environnement et vie animale, Santé
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