Le projet de charte des valeurs présenté en septembre par le gouvernement Marois a soulevé les passions et débats. Les Québécois se sont montrés fortement divisés, principalement quant à la proposition d’interdire le port des signes religieux ostentatoires pour le personnel de l’État.
(Radio-Canada, 17 septembre 2013)
Dans la foulée du dépôt de ce projet de charte et des réactions soulevées, la cinéaste documentariste Nadia Zouaoui a voulu prendre le pouls du choc des idées.
Le film Le Procès 2.0 suit le parcours d’une jeune femme contemporaine, québécoise, étudiante en sociologie, active dans les débats de société, dont sur la place des femmes.
ÉcoutezElle, c’est Dalila Awada. Comme nombre de jeunes femmes de son âge, elle carbure aux belles fringues et au maquillage sans pour autant mettre de côté ses espoirs d’une société inclusive et ouverte sur le monde.
Bon, quand on s’appelle Dalila Awada, pour plusieurs Québécois, cela pose une question. Est-elle d’ici?
Oui, absolument, elle est née au Québec, donc, en ce sens, elle est de souche. Mais bon, elle porte le hijab, alors…
Dans le débat public d’alors, ses opinions exprimées en toute franchise et, franchement, très proches d’un idéal laïque qui accepte les différences ont eu l’effet pervers de voir se déverser sur elle des propos d’un fiel intense.
Certains ont même fabriqué un dossier sur le passé de Dalila en essayant de prouver ses liens avec des groupes islamistes et même terroristes.
« Le film a été tourné il y a deux ans sur la diffamation vécue par Dalila Awada lors du débat sur le projet de charte des valeurs québécoises, il est « tristement » toujours d’actualité avec tous les débats sur le projet de loi 21. »
Plus :
« L’islam de mon enfance », le plus récent documentaire de Nadia Zouaoui (RCI)
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