Qu’ont en commun les villes de Moose Jaw en Saskatchewan, de Thunder Bay, de Sault-Sainte-Marie, de Timmins et de Sudbury en Ontario et de Vernon en Colombie-Britannique… entre autres?
D’abord, ce ne sont pas des capitales provinciales – Regina en Saskatchewan, Toronto en Ontario et Victoria en Colombie-Britannique.
Ensuite, ce ne sont pas de très grandes villes. Avec des populations oscillant entre 34 000 pour Moose Jaw et 165 000 pour Sudbury, nous sommes loin ici de la notion de métropole.
Et c’est justement là où réside leur intérêt selon le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen.
Projet pilote – 11 communautés retenues
À Ottawa, le ministre Hussen a dévoilé les noms des 11 agglomérations, communautés ou villes où se déploiera un projet pilote d’orientation vers les régions de l’immigration canadienne.
Tirant son inspiration d’une initiative au Canada atlantique, le gouvernement fédéral tente par cette initiative de désengorger l’immigration dite MTV : Montréal, Toronto, Vancouver.
Appelé « programme pilote d’immigration dans les régions rurales et du Nord » se décline sous deux directions : de la région vers l’immigrant et l’inverse.
D’une part, on permettra aux employeurs des zones désignées de présélectionner un ou des immigrants qu’ils désirent embaucher. D’autre part, les immigrants eux-mêmes pourront choisir un point d’ancrage où ils feraient le choix d’y déposer leurs pénates parmi la liste rendue publique à Ottawa.
Quelles sont-elles?
D’ouest en est, elles sont donc 11 à faire partie du programme d’immigration dans les régions rurales et du Nord :
Colombie-Britannique
Vernon (pop. 40 000) et le district régional de West Kootenay (59 000)
Alberta
Claresholm (moins de 4000)
Saskatchewan
Moose Jaw (34 000)
Manitoba
Brandon (près de 50 000, seconde agglomération en population après la capitale de la province)
Gretna-Rhineland-Altona-Plum Coulee (près de 6000)
Ontario
Thunder Bay (110 000)
Sault-Sainte-Marie (73 000)
Sudbury (165 000)
Timmins (42 000)
North Bay (52 000)
Main-d’œuvre et vieillissement de la population
L’argumentaire de tout ce processus réside dans les besoins criants des employeurs régionaux en main d’œuvre afin de répondre au vieillissement de la population active et des départs à la retraite et dans la valeur ajoutée essentielle de la relance économique en région.
La réussite en Atlantique
Le projet originel a vu le jour dans l’est du Canada, notamment en Nouvelle-Écosse, où les immigrants qui s’y installaient recevaient des offres d’emploi, mais aussi une stratégie et un plan très local pour l’établissement en douce de la famille en région.
La réussite en chiffres
Le programme en Atlantique a vu le jour en 2017 et ses résultats parlent d’eux-mêmes.
Avant 2017
Taux de rétention en Nouvelle-Écosse : 60 %
Aujourd’hui
Taux de rétention en Nouvelle-Écosse : plus de 90 %
PC, gouvernement du Canada, RCI
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Immigration et régionalisation : une adéquation à définir et à promouvoir (RCI)
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